Alors que les jours filent, qui nous séparent de la conclusion d’un nouvel accord, la médico-mut de lundi soir a-t-elle fait avancer le schmilblick? «C’était une ‘séance de catharsis’ où l’on a surtout entendu des redites à propos du DMG et de l’accréditation», juge Paul De Munck. On n’est selon lui pas entré dans le vif du sujet, par exemple l’indexation uniforme chère à l’ABSyM et les garanties sur la garde et l’e-prescription que réclame le GBO.
Pour mémoire, le GBO avait prévenu que la synchronisation de l’obligation de prescription électronique sur celle de DMI en 2021 d’une part et la poursuite du financement de la réorganisation de la garde MG de l’autre étaient des pierres d’achoppement pour sa participation à un accord. Mais manifestement, lundi, ces points d’attention n’étaient pas (encore) au menu. «Même le sujet budget, indexation, n’a été que peu abordé», relate le Dr De Munck. On n’a pas reparlé non plus des «10 principes» pour améliorer l’informatique médicale et l’e-santé, que Jo De Cock, patron de l’Inami, avait esquissés une semaine plus tôt.
«On a plutôt passé la réunion à demander aux uns et aux autres ce qu’ils pensaient du DMG, de son extension, de la façon d’en faire progresser la qualité. Je trouve que ce ‘tour des popotes’ a donné lieu à des redites, sans production d’idées vraiment nouvelles ni décision finale. Puis, même exercice avec l’accréditation», décrit le syndicaliste. Et là non plus, pas très productif selon lui. «Un groupe de travail mixte généralistes/spécialistes aurait dû être créé; il ne l’a pas été, faute de participants…», ajoute le président.
Il s’inquiète donc de ce genre de plénière dilatoire «laissant certes les partenaires de concertation brainstormer et s’exprimer, sur des points qui ont leur importance mais ne constitueront pas des casus belli». Pendant ce temps, «les semaines passent et il reste beaucoup de dossiers cruciaux à discuter pour construire un nouvel accord qui ne soit pas par défaut un copier-coller du précédent».
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