L'Institut de médecine tropicale (IMT) a mis en suspens, "par prudence", ses activités planifiées au Rwanda, a fait savoir vendredi l'institution anversoise. L'Agence de développement de l'Etat belge, Enabel va, pour sa part, étudier l'impact sur ses activités de la décision des autorités rwandaises de ne plus recevoir d'aide belge.
Après avoir rompu ses relations diplomatiques avec la Belgique la semaine dernière, le président rwandais Paul Kagame, par la voie de l'Office rwandais de la gouvernance, interdit désormais, avec effet immédiat, toute aide belge aux organisations rwandaises.
"Nous développons depuis des années une bonne et efficace collaboration avec des experts rwandais et des instituts de recherche", commente un porte-parole de l'IMT. "Nous allons examiner dans les prochains jours les conséquences. Par prudence, nous avons mis toutes les activités programmées en pause."
De son côté, l'Agence de développement Enabel analyse en ce moment l'impact d'une telle mesure sur son travail à Kigali. Ses programmes pour les années à venir dans ce pays représentent un montant cumulé de 112,6 millions d'euros.
Le volet socio-économique de ces programmes porte sur 95 millions d'euros et s'étend de 2024 à 2029. A cela, s'ajoute un programme social de 17,6 millions d'euros. Il s'agit d'une aide dédiée aux soins de santé, à l'agriculture, ou encore à l'amélioration des standards de vie dans les villes rwandaises.
"Outre nos propres programmes, il y a aussi des projets financés par des fonds européens. Il n'est pas clair si ces derniers sont également sous le coup de l'interdiction", commente un porte-parole d'Enabel. L'agence examine par ailleurs les conséquences de cette interdiction pour son personnel.
