L’ABSyM dénonce une offensive contre la médecine à l’acte

L’Association belge des syndicats médicaux (ABSyM) s’oppose fermement à ce qu’elle qualifie d’attaque orchestrée contre la médecine à l’acte, en réaction à une opinion publiée mardi dans De Morgen par quatre professeurs de médecine générale.

Dans leur texte intitulé «De perverse effecten van betaling per prestatie in de gezondheidszorg » (Les effets pervers du paiement à l'acte dans les soins de santé) , les signataires pointent les incitants financiers négatifs liés à ce mode de rémunération. Ils y voient un facteur de surconsommation, d’inégalités dans les soins, et une pression accrue sur les médecins.

L’ABSyM rejette cette analyse et met en garde contre une volonté de remplacer la liberté professionnelle des médecins par une "médecine d'État centralisée". "Seuls ceux qui croient aux contes de fées voudront échanger la médecine à l'acte contre la médecine d'État", écrit son président, le Dr Johan Blanckaert, dans un communiqué publié mardi.

Le syndicat cite en exemple les difficultés du système britannique, le NHS, qu’il qualifie de "synonyme de longues attentes, de qualité de soins médiocre, de médecins démotivés et d’un manque criant d’innovation".

L’ABSyM réaffirme son soutien à la médecine à l’acte, qu’elle considère comme un modèle respectueux de l’éthique médicale et de l’autonomie professionnelle. Elle se dit prête à un débat "animé", mais entend défendre "un financement adéquat et correct" du travail médical.

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