Le SPF Economie et l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) ont mené une vaste opération contre des boutiques en ligne frauduleuses, qui vendaient des médicaments illégaux, annoncent-ils mardi. L'enquête, menée de mai 2024 à mars 2025, a permis de rendre 36 sites web inaccessibles.
Lors de l'opération, baptisée PharmaWatch, 55 cibles ont été analysées, dont 46 sites web. Quinze sites avaient été signalés par des internautes.
Près de la moitié des sites étudiés (45%) vendaient des médicaments dangereux de priorité 1, ce qui représente le risque le plus élevé pour la santé publique, signalent le SPF et l'AFMPS. Il s'agissait notamment de somnifères, psychotropes, anabolisants, agents hormonaux "et même des produits pour le suicide".
Un quart des sites vendait des médicaments de priorité 2, tels qu'antibiotiques et corticostéroïdes dermiques. Le dernier quart écoulait des médicaments de priorité 4, qui nécessitent une prescription, comme des traitements contre la dysfonction érectile.
Au total, 25 sites web illégaux ont été fermés tandis que pour 11 autres, les internautes ont été redirigés vers une page d'avertissement Safeonweb du SPF Economie.
Le SPF Economie estime que les pertes financières s'élèvent à quelque 1,5 million d'euros.
Neuf numéros de comptes bancaires belges ont été identifiés, poursuivent le SPF et l'AFMPS. Seuls deux suspects identifiés ont la nationalité belge. La plupart des propriétaires des sites habitent en Europe, principalement aux Pays-Bas. "Il est frappant de constater également que plusieurs suspects vivent en Russie ou dans une région occupée par la Russie en Ukraine."
Les autorités belges soulignent que seules les pharmacies autorisées peuvent vendre des médicaments en ligne et sont identifiables grâce à un logo vert ou bleu. En cliquant sur le logo, l'internaute doit être renvoyé vers le site web de l'AFMPS qui reprend la liste des pharmacies autorisées sur internet.