L'union professionnelle des médecins urgentistes, le BeCEP, rejette en bloc le concept d'amende en cas d'urgence mineure. Il s'agissait de l'une des pistes avancées à l'adresse du prochain gouvernement par douze responsables flamands des soins de santé qui appellent à un changement radical dans la politique menée jusqu'à présent.
«La BeCEP souligne qu'elle n'a jamais été consultée par ces personnes, ni sur les véritables problèmes des urgences, ni sur les recherches déjà menées aux niveaux national et international, ni sur les solutions présentées», a-t-elle expliqué mardi par communiqué.
«Nous refusons de voir les patients traités comme des délinquants ou des criminels parce qu'ils ont fait appel aux urgences», ont expressément expliqué les urgentistes. «Ce sont des personnes dans le besoin qui doivent être aidées».
Les urgentistes appellent en outre à arrêter d'alimenter le mythe de l'usage abusif des urgences.
Pour le président de la BeCEP Jan Stroobants, il est temps de se focaliser sur les problèmes réels et particulièrement coûteux, également au niveau des urgences. "Les médecins et les infirmiers passent quotidiennement des heures à chercher un lit pour les personnes grièvement malades et négocier avec les hôpitaux pour obtenir une admission. En l'absence de possibilités à cause de la baisse continue du nombre de lits, les patients sont souvent renvoyés à leur domicile, dans de moins bonnes conditions."
«Pour conserver la qualité de nos soins de santé, des réformes draconiennes sont nécessaires. Il faudra toucher à quelques vaches sacrées», avaient appelé douze hauts responsables flamands des soins de santé dans une tribune libre publiée sur le site «sociaal.net».
Parmi les signataires figurent les patrons des Mutualités chrétiennes, Luc Van Gorp, de la Croix Jaune et Blanche flamande, Piet Vantemsche, et de l'Association pharmaceutique belge, Lieven Zwaenepoel.