L'Association belge des syndicats médicaux (ABSyM) a indiqué mercredi avoir pris connaissance du plan "Retour au Travail" (ReAT) du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke. Si les professionnels des soins de santé se disent favorables à un plan pour réintégrer plus rapidement les malades de longue durée, ils s'inquiètent d'un "transfert de la culpabilité" et du risque de sanction pour les médecins.

L'ABSyM se dit consciente qu'un "retour au travail" des malades longue durée "en temps opportun serait favorable non seulement au patient, mais à l'ensemble de la société". L'association pointe cependant que les maladies sont devenues "plus comp lexes" et que les patients doivent être "correctement accompagnés" pour "se sentir mieux rapidement".

L'association déplore toutefois le risque de "transfert de la culpabilité", alors que le gouvernement fédéral a annoncé dans son accord sur le budget 2025 que des contrôles viseront principalement les médecins qui prescriraient trop de congés maladie. "Sanctionner les médecins nous semble excessif", pointe-t-elle. "Nous craignons que les médecins qui pourraient prescrire 'trop' de certificats de maladie par rapport à la moyenne ne traitent plus certains patients par crainte d'être sanctionnés." Elle estime par ailleurs "étrange" qu'un médecin puisse être puni "parce que son patient est malade".

L'ABSyM propose une autre approche au gouvernement fédéral : laisser le médecin comme point de contact pour les trois premiers mois d'une maladie afin de traiter le patient et évaluer ses possibilités ; puis, à partir du quatrième mois, mettre en place une évaluation multidisciplinaire avec les médecins du travail et des spécialistes de la réintégration. "Cela se fait idéalement par un organisme indépendant, séparé des mutuelles", propose l'organisation.

"Seule une collaboration efficace - médecin, patient, employeur, gouvernement - permettra une réintégration réussie", conclut l'ABSyM.

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