Un patient sur cinq en Flandre estime ne pas avoir reçu suffisamment d’informations de la part de son prestataire de soins pour pouvoir faire un choix éclairé concernant une intervention médicale. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le Vlaams Patiëntenplatform (VPP) auprès de 407 patients.
Selon les résultats de cette enquête, 20 % des répondants déclarent n’avoir été que rarement, voire jamais, suffisamment informés sur les risques, les soins post-opératoires ou les coûts liés à une intervention au cours de l’année écoulée. Par ailleurs, 24 % affirment n’avoir reçu ces informations que de manière ponctuelle.
Le VPP souligne également que 62 % des personnes interrogées ignorent l’existence du droit au consentement éclairé, l’un des neuf droits fondamentaux des patients. Ce droit impose aux prestataires de soins d’informer leurs patients de manière complète avant toute intervention. À l’occasion de la Journée européenne des droits des patients, l’organisation souhaite mettre en lumière ce principe essentiel.
Le consentement du patient est en effet requis pour toute intervention. Il peut être explicite ou implicite, comme un simple hochement de tête pour une prise de sang. Pourtant, l’enquête révèle que 18 % des répondants affirment avoir rarement ou jamais donné leur consentement lors d’une intervention.
Le VPP illustre les conséquences potentielles d’un manque d’information à travers le témoignage d’Evie De Vis, 45 ans, atteinte d’endométriose. « Lorsque j’ai demandé à mon chirurgien et à mon gynécologue quels étaient les risques de l’intervention, on m’a répondu : “Si je te les dis, tu ne voudras plus te faire opérer. Toute opération comporte des risques, il faut faire confiance.” C’est incompréhensible, d’autant qu’il y avait un risque que je me réveille avec une stomie. »