Médico-mut ronronnante, hier soir, à entendre le banc médical. Les élections approchant, l’heure n’est pas aux grandes décisions. Du coup, les partenaires gèrent l’existant, font le point, confirment du déjà convenu… «Une séance gentillette», relate Marcel Bauval (GBO). «On a passé 3 heures à nettoyer», conforte Jacques De Toeuf (Absym). Mais encore?
Les syndicalistes évoquent pêle-mêle l’examen de quelques procédures qui suivent leur cours. La «concertation tripartite» (OA + éditeurs de logiciels + médecins), par exemple. Elle avance - et bien - dans la résolution des bugs rencontrés avec les e-services des mutuelles (en gros, tout ce qui est lié à MyCareNet et ses fonctionnalités).
Le traditionnel examen des dépenses trimestrielles (on se penchait sur le T4 2018 et, par extension, sur l’année écoulée) a révélé «des sous-utilisations de certains budgets, pour un total de 170 millions. Mais elles sont ‘mangées’ par les dépassements de dépenses dans le secteur médicaments, dont les ‘article 81’ (les médicaments innovants remboursés)», indique le Dr Bauval. «Ces sous-utilisations découlent d’efforts consentis par les prestataires, au point qu’on peut se demander si tous les besoins sont encore bien couverts…»
Le vice-président du GBO signale que, dans ce paysage général de modération, les consultations et avis des MG se démarquent par un léger mouvement contraire. «Mais il ne s’agit pas d’une hausse du volume de contacts, en réalité. C’est une accélération des remboursements qui est à l’œuvre. L’usage de la filière électronique, eFact, e-Attest…, entraîne par rapport au circuit papier une compression du temps entre acte et paiement. Avec e-Attest par exemple, le compte du patient est crédité le lendemain.»
Quant à la réflexion sur la prolongation automatique du DMG, elle suit son cours dans le GT ad hoc. S’écarter du contact annuel obligatoire paraît acquis. «Le reste est question de réglage. Peut-être pourrait-on donner la même durée de 3 ans que l’avantage patient», évoque le Dr De Toeuf. La prolongation automatique a aussi le soutien de l’Observatoire des maladies chroniques, signale son confère du GBO. «Celui-ci ne trouve pas idéal que le lien du DMG soit rompu parce qu’un patient – par exemple atteint d’un cancer et suivi par un oncologue – ne va pas chez son MG traitant durant ce temps.»
Enfin, Marcel Bauval est satisfait d’avoir obtenu gain de cause sur la réelle neutralisation du critère «schéma de médication» pour l’obtention de la prime informatique. «La grille ne sera pas repensée mais un point sera accordé, d’office, à tous les MG pour ce critère qui, techniquement, n’était pas faisable.»
> Lire aussi: Comme attendu, le budget pour les médicaments a été largement dépassé en 2018