Une étude belge récemment publiée dans la revue Neurogastroenterology and Motility a démontré qu'un diagnostic de reflux posé par l'évaluation manuelle était plus précis que via l'analyse automatisée, qui conduit souvent à une surestimation de la gravité, indique jeudi l'hôpital universitaire UZ Brussel dans un communiqué. Les chercheurs préconisent donc une approche combinée.
Le reflux se caractérise par la remontée du contenu de l'estomac dans l'oesophage, provoquant une gêne et des complications. Les brûlures d'estomac et les éructations en sont des symptômes bien connus, mais certains patients présentent des symptômes atypi ques tels qu'une douleur derrière le sternum, une toux et un mal de gorge.
Selon l'étude dirigée par Sébastien Kindt, gastro-entérologue à l'UZ Brussel, se fier à l'analyse automatique n'est pas suffisant pour diagnostiquer correctement le reflux. Il est important de la combiner avec une évaluation manuelle basée sur les critères internationaux.
Ces critères internationaux (tels que les critères de Wingate) et les directives (telles que le consensus de Lyon) aident les médecins à poser un diagnostic chez les adultes lorsque la gastroscopie ne révèle aucune lésion. Toutefois, comme l'analyse des résultats prend beaucoup de temps, les médecins s'en remettent souvent à l'analyse automatique des résultats des mesures. Mais celle-ci conduit fréquemment à une surestimation de la gravité.
L'étude montre que le médecin doit vérifier lui-même l'analyse automatique pour parvenir à un diagnostic concluant et ne pas se fier aveuglément à cette analyse automatique, qui n'est pas toujours correcte.
Une approche combinée conduit à un diagnostic précis, qui lui-même "permet d'éviter une exposition inutile aux médicaments pour les patients chez qui le reflux a été exclu, ce qui réduit les effets secondaires, diminue les coûts liés aux soins et permet de rechercher plus rapidement une autre explication à leurs symptômes", souligne le Dr. Sébastien Kindt.