Les sages-femmes belges ont rejeté les propositions du ministre Vandenbroucke visant à revaloriser les consultations post-partum, a-t-on appris mardi à l'issue d'une réunion entre ces dernières et les responsables de l'Inami. Ces propositions, jugées insuffisantes et "peu concrètes", ont conduit les sages-femmes à refuser de signer la convention. Celles-ci attendent de pied ferme des propositions plus concrètes d'ici la fin du mois de novembre.
Les organisations de sages-femmes avaient rendez-vous, mardi, avec les responsables de l'Inami afin de revenir sur la revalorisation des consultations post-partum et les propositions élaborées en ce sens par le ministre Vandenbroucke.
À l'heure actuelle, le cadre légal prévoit une intervention forfaitaire de 39 euros au bénéfice des sages-femmes conventionnées pour cette visite qui intervient au 6e jour après la naissance, un montant jugé insuffisant au regard de la durée de la visite.
La réunion fut "combative et exceptionnelle", a résumé Murielle Conradt, présidente de l'Union professionnelle des sages-femmes belges. "Les sages-femmes, tant du nord que du sud du pays, ont fait front commun et décidé de ne pas signer la convention". Une opposition qui émanait d'une solidarité "historique" entre les sages-femmes wallonnes et flamandes, a encore décrit la présidente. D'après cette dernière, les propositions du ministre ne comportent "rien de concret, et sur le plan budgétaire, aucune avancée n'a été réalisée".
Une nouvelle réunion, de nouveau en présence des responsables de l'Inami, est prévue le 28 novembre prochain. Si les sages-femmes n'obtiennent pas d'autres propositions concrètes d'ici là, "la convention sera dénoncée" par les associations professionnelles, a prévenu Mme Conradt, ajoutant que des actions "probablement localisées" pourraient être envisagées.