L'expertise des PMS de l'enseignement spécialisé risque d'être perdue dans la nouvelle organisation de l'intégration, de même que des dizaines d'emplois, rapporte La Libre Belgique jeudi.
C'est une sorte de dégât collatéral du changement dans la façon dont un élève peut bénéficier d'une intégration permanente totale. Jusqu'à présent, l'intégration permanente totale consistait, pour un élève, à suivre les cours dans une école ordinaire tout en bénéficiant aussi d'un accompagnement assuré par son école d'enseignement spécialisé. Il s'agissait, notamment, d'être accompagné par le centre psycho-m édico-social (PMS) de son école d'enseignement spécialisé.
"C'est cette aide spécifique qui disparaît dans la nouvelle organisation de l'intégration", déplore Sophie De Kuyssche, secrétaire générale de la fédération des centres PMS libres. Désormais, l'élève en intégration n'a plus de lien avec l'enseignement spécialisé. Son accompagnement pédagogique est pris en charge par l'équipe du pôle, la nouvelle instance créée à cet effet. Quant au psycho-médico-social, il relève du seul centre PMS de l'école ordinaire où l'élève est inscrit. "Mais ces élèves perdent toute l'expérience très fine et spécifique des centre s PMS spécialisés concernant le handicap et les différents troubles, dont ne dispose pas forcément un PMS ordinaire", regrette-t-elle, dénonçant un gaspillage de compétences.
Ce changement a aussi des conséquences en matière d'emplois. Si rien ne change, selon les chiffres transmis par l'administration, les centres PMS vont perdre entre 50 et 60 équivalents temps plein à la rentrée prochaine.