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All.Can Belgium, qui rassemble différents acteurs des soins en cancérologie, a mené samedi une campagne de sensibilisation à grande échelle contre le cancer des poumons dans la gare de Bruxelles-Central. L'objectif est d'informer les citoyens des symptômes de ce cancer, y compris au stade précoce, alors qu'environ 20% des Belges ne les connaissent pas.
C'est en tout cas le résultat d'une enquête menée le mois dernier auprès de plus de 1.000 Belges.
"Selon plus d'une personne sur 10, une toux irritante qui dure plus de 9 semaines, des infections pulmonaires persistantes ou du sang craché en toussant ne sont pas des symptômes précoces du cancer du poumon", relève All.Can Belgium. "Respectivement 18 et 15% des personnes interrogées ne considèrent pas une perte de poids soudaine sans raison apparente ou une fatigue persistante comme des signaux d'alarme du cancer du poumon." Tous ces symptômes peuvent pourtant bien être des signes à prendre au sérieux.
"Ce sont des raisons tout à fait valables de consulter un généraliste. Une radiographie pulmonaire, de préférence une tomodensitométrie thoracique, est également indispensable", martèle le docteur Ingel Demedts, pneumologue à l'AZ Delta Roulers.
Car c'est précisément parce que ces symptômes ne sont pas assez connus ou restent limités dans les premiers stades de la maladie que le cancer du poumon n'est diagnostiqué dans deux tiers des cas qu'à un stade avancé (III ou IV), relève All.Can Belgium. Mais comme dans de nombreuses maladies, "la détection à un stade précoce est néanmoins essentielle pour maximiser les chances de survie".
Chaque jour, 26 Belges apprennent qu'ils sont malades d'un cancer du poumon. "Pour les patients identifiés au stade I, le taux de survie est de 82% cinq ans après le diagnostic", appuie l'association.
La campagne veut également rappeler aux gens les facteurs de risque de la maladie, et en particulier ceux qu'ils peuvent contrôler. "Ne pas fumer ou arrêter le tabac est de loin le geste le plus important que vous puissiez faire pour réduire votre risque", souligne le Dr Demedts.