Le ratio de mortalité maternelle en Belgique entre 2018 et 2022 s'élève à 8,8 décès pour 100.000 naissances vivantes, a publié mercredi sur son site internet l'office belge de statistique (Statbel). Une tendance en hausse par rapport à la période 2013-2017, qui peut être attribuée au changement de la définition en 2018 du décès maternel, selon l'organisme.
Depuis 2018, Statbel applique une nouvelle définition de la mort maternelle, via son Groupe de travail sur les causes de décès, en collaboration avec le Système belge d'Analyse de la Mortalité maternelle (BAMM) et de Sciensano. Cette dernière est issue de la dixième révision de la clas sification internationale des maladies (CIM-10), publiée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Davantage de cas sont ainsi pris en compte puisque cette nouvelle description inclut, entre autres, les cas de suicide. Cela expliquerait donc la hausse du ratio, celui-ci étant passé de 4,1 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes entre 2013 et 2017, à 8,8 mortes pour le même nombre de naissances vivante durant le quinquennat suivant.
La mortalité maternelle peut survenir chez la femme de la conception de la grossesse jusqu'à un an après l'accouchement. Sur les 14 décès de mères identifiés par Statbel en 2022, deux femmes sont décédées tardivement, c'est-à-dire entre 42 jours et 1 an après l'accouchement, tandis que dans près un tiers des cas, la mort est directement liée à une catégorie englobant la grossesse, l'accouchement ou la puerpéralité (période suivant l'accouchement). Au sein de cette division, les causes les plus courantes sont en premier lieu liées à une embolie obstétricale (27,3% des cas) ensuite viennent les complications du travail et de l'accouchem ent (18,2% des cas) et enfin viennent les complications ayant lieu lors de la puerpéralité (18,2% des cas).