Selon le vice-Premier ministre et ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit), il ne peut être question que les salariés du secteur privé, y compris du secteur des soins, subissent un retard dans l'indexation de leurs salaires. "Non seulement ce n'est absolument pas l'intention, mais ce serait en outre totalement inacceptable", a-t-il souligné jeudi matin dans l'émission De Ochtend sur Radio 1.
Il réagissait ainsi aux craintes du syndicat chrétien ACV Puls, selon lequel les soignants des hôpitaux, des maisons de repos et des garderies pourraient bientôt attendre deux mois de plus pour l'indexation de leur salaire.
"Plus de 600.000 travailleurs seront concernés", a affirmé le syndicaliste Olivier Remy au journal De Standaard. Le syndicat a calculé qu'en raison du retard d'indexation, une infirmière débutante pourrait perdre 109 euros bruts pour chaque dépassement de l'indice pivot. Pour les infirmières ayant 25 ans d'ancienneté, ce montant atteindrait même 175 euros. Il oscillerait entre 130 et 140 euros pour les aides-soignants, et entre 70 et 85 euros pour les éducateurs et accompagnateurs d'enfants.
Mais selon le ministre Vandenbroucke, il n'en est pas question. Non seulement ce n'est pas l'intention, mais cela n'a pas été convenu au sein du gouvernement et ce serait totalement inacceptable, a-t-il insisté. Au contraire, il est explicitement prévu que l'indexation dans le secteur privé et le secteur des soins soit maintenue telle qu'elle est aujourd'hui.
Toutefois, il est possible qu'il existe des accords sociaux dans le secteur des soins qui suivent le mécanisme d'indexation des fonctionnaires. Il faudrait alors les adapter, a déclaré Frank Vandenbroucke. Dans ce cas, la chose la plus simple à faire est que les partenaires sociaux adaptent les conventions collectives, faute de quoi le gouvernement interviendra légalement, a encore déclaré le ministre.
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