Plus de 80 jours d'attente pour un rendez-vous médical chez le spécialiste

Pour un rendez-vous chez un spécialiste, le temps d'attente moyen est de 81 jours, toutes spécialisations confondues, ressort-il d'une enquête de Testachats dévoilée jeudi.

Il existe des disparités très prononcées entre les différents secteurs. Il faut ainsi en moyenne attendre 131 jours (plus de 4 mois) pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologue, 114 chez un dermatologue, 112 chez un gynécologue. Le délai est par contre de 70 jours chez un rhumatologue ou un psychiatre, 69 jours chez un neurologue, 47 jours chez un orthopédiste ou encore 31 jours chez un radiologue ou un chirurgien généraliste.

"C'est à Bruxelles que le temps d'attente moyen est le plus court (58 jours), alors qu'en Wallonie il est bien au-dessus de la moyenne nationale (96 jours). Le temps d'attente en Flandre se situe entre les deux (74 jours)", précise Testachats. 

Le temps d'attente pour passer un examen est lui un peu moins long (46 jours) mais, là aussi, il existe des disparités très prononcées entre les différents examens. 

"S'il ne fallait attendre que 20 jours pour passer une radio (rayons X), il fallait compter 76 jours pour une mammographie. Les temps d'attente étaient également particulièrement longs pour réaliser un électrocardiogramme (58 jours) ou une IRM (49 jours)", relève Testachats. "Si le temps d'attente est quasiment identique à Bruxelles (37 jours) et en Flandre (38 jours), il est bien au-dessus de la moyenne nationale en Wallonie (63 jours)."

Au vu de la situation, il est urgent selon Testachats que le gouvernement mette en place un système objectif de mesure des temps d'attente pour certains soins. L'organisation demande également qu'un temps d'attente maximum soit fixé. "Ce n'est pas parce qu'un examen n'est pas forcément urgent qu'il est acceptable qu'un patient doive attendre des mois pour l'obtenir."

Plus de 1.100 Belges ont été interrogés dans le cadre de cette enquête.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.

Derniers commentaires

  • Jacques De Toeuf

    24 avril 2025

    Les raisons de ce délai d'attente sont multiples.
    La demande croît : les citoyens sont mieux conscients des enjeux de santé, plus inquiets du futur, soumis à plus de pressions au travail, plus attentifs au moindre symptôme, plus demandeurs de réponse immédiate, plus "consommateurs" même de superflu (cf achats impulsifs via Amazon et autres plateformes).
    L'offre ne suit pas: il y a plus de spécialistes qu'avant mais leur temps effectif de travail est réduit par la charge administrative (justifications des actes , modèles de facturation, réglementation instable toujours croissante), l'équilibre vie professionnelle-privée est modifié, le "no-show" du patient fait perdre jusqu'à 10% des heures ouvertes de consultation. Et surtout la réduction volontaire de l'offre est liée au ras-le-bol des praticiens: contestation de leur compétence, dépouillement de leurs actes au profit d'autres acteurs, sous-financement délibéré, coûts de production accrus non compensés apr des honoraires libres, multiplication des organismes INAMI et SPF santé de contrôle et sanctions, menaces existentielles. La confiance des MSp envers les autorités tend vers 0, et ils décrochent de plus en plus.
    Mais la seule réaction des autorités est encore plus de contrôles tatilllons et plus de bashing, plus de contraintes, moins de libertés.
    La médecine d'Etat est pour demain.