Une étude financée par le Centre médical héliporté (CMH) et menée en collaboration avec l'université de Liège, dévoilée vendredi, démontre les gains de temps à l'utilisation d'un hélicoptère de secours par rapport aux véhicules routiers, en région rurale.
L'étude, présentée début novembre à l'occasion du congrès européen de réanimation à Barcelone et dévoilée vendredi au public, s'est intéressé aux appels reçus par la centrale d'urgence 112 et envoyés au CMH entre 2015 et 2023 pour des pathologies graves comme des infarctus du myocarde, des traumatismes crâniens, des c omas, des arrêts cardio-respiratoires et des polytraumatisés sévères. En tout, ce sont 1.765 missions concernant des pathologies lourdes qui ont été analysées sur les 11.032 appels transmis au CMH durant cette période.
L'analyse de ces missions montre que l'utilisation d'un hélicoptère pour le transport médical d'urgence est un "atout temporel crucial" dans les zones rurales, avec une réduction "statistiquement significative" du délai d'intervention. Ainsi, le temps économisé lors des interventions en hélicoptère par rapport aux interventions sur la route a été calculé à 43 minutes pour les cas d'infarctus et 47 minutes pour les arrêts cardiaques.
Le CMH profite de cette étude pour pointer la difficulté de son statut d'asbl privée. "Depuis 20 ans maintenant, en l'absence d'un cadre légal clair, le Centre médical héliporté de Bra-sur-Lienne continue de se battre pour prouver son utilité dans l'organisation de l'aide médicale urgente en Belgique", indique le CMH par communiqué, ajoutant que cette étude permet de rappeler "son expertise et sa plus-value", dans l'espoir d'une reconnaissance "auprès des décideurs politiques belges".