Dans le cadre de la journée mondiale du diabète programmée le 14 novembre, l'Association du Diabète lance une nouvelle campagne "Protégez-vous du diabète !" axée sur la charge mentale qui pèse sur les patients atteints par cette maladie chronique.
Prendre ses médicaments, faire ses injections d'insuline, pratiquer une activité physique régulière, manger équilibré en fonction du prescrit diététique, contrôler son poids, ses glycémies? La "cohabitation" avec le diabète n'est pas toujours facile comme l'illustre ce témoignage : "Ce qui me manque le plus depuis l'âge de mes 9 ans, depuis 43 ans, c'est l'insouciance (?) j'aimerais tant pouvoir déposer mon sac avec tout ce diabète, ne serait-ce qu'une semaine et ne m'occuper de rien?".
En 2014, des chercheurs de l'Université de Stanford ont estimé que les personnes atteintes de diabète de type 1 (caractérisé par une production insuffisante d'insuline) devaient prendre jusqu'à 180 décisions supplémentaires liées à la santé par rapport aux personnes non diabétiques, ce qui équivaut à une décision toutes les cinq minutes, même dans les situations les plus banales du quotidien : Ai-je pris mon téléphone avec moi ? Mon stylo injecteur ? De quoi me resucrer ? Quelle dose d'insuline dois-je m'injecter alors que je suis invité chez un ami à dîner ?, etc.
Diminuer la charge mentale causée par la maladie en faisant appel aux services d'un professionnel de santé peut dès lors s'avérer précieux, relève l'association qui entend proposer à l'occasion de la journée mondiale du diabète l'accès à une permanence de soutien psychologique "où les personnes en demande pourront trouver une écoute attentive".
D'un point de vue clinique, le diabète se présente sous différents types, dont les plus fréquents sont le diabète de type 1 (maladie auto-immune habituellement découverte chez les personnes jeunes : enfants, adolescents ou jeunes adultes) et le diabète de type 2 (qui apparaît généralement plus tard et est causé par le surpoids, l'obésité et le manque d'activité physique), en plus de nombreuses autres formes moins fréquentes comme, par exemple, le diabète de grossesse.
En Belgique, selon l'Agence intermutualiste (AIM), environ 6,8% de la population serait diabétique.
Cependant, plus d'une personne diabétique sur trois ignore qu'elle est atteinte de la maladie, ce qui porte à 10% la prévalence réelle estimée du diabète, en raison à la fois du vieillissement de la population et d'une majoration du risque lié à l'augmentation du surpoids et de l'obésité.