La reconnaissance du statut de bénéficiaire de l'intervention majorée (BIM) pour les isolés ou les personnes qui ne vivent avec personne d'autre qu'un parent, un enfant, un frère ou une sœur sera bientôt automatisée. Le Comité de l'assurance de l'Inami, l'Institut national d'assurance maladie invalidité, a en effet approuvé lundi le projet d'arrêté royal en ce sens, signale mardi la Mutualité chrétienne francophone et germanophone (MC). Le texte doit encore être approuvé par la Chambre.
Cela rendra l'intervention majorée, qui permet de payer moins cher pour ses soins de santé, plus accessible. Les publics visés, plus vulnérables financièrement, ne devront plus réaliser la première démarche de la procédure, qui sera désormais automatique.
Concrètement, "si nous avons certains signaux, comme une incapacité ou un chômage depuis trois mois, nous examinons alors si les autres critères sont remplis pour le droit au BIM", explique Claude Rolin, président de la Mutualité chrétienne. La situation financière des personnes concernées sera examinée via les bases de données pour vérifier si elles n'ont pas d'autres revenus que leurs prestations. "Dans ce cas, nous pourrons accorder automatiquement l'intervention majorée. Ainsi les membres n'auront plus de démarche à entreprendre pour démontrer qu'ils rentrent dans les critères pour bénéficier du statut."
Pour le patron de la Mutualité chrétienne, cette avancée "est une bonne chose, car admettre des difficultés financières et demander des mesures de soutien, beaucoup ne le font pas si facilement. Cela peut mener à des reports de soins. Plus nous simplifions le processus, mieux c'est".
La mesure sera par ailleurs évaluée en temps voulu. La Mutualité chrétienne espère que l'on pourra alors élargir le groupe cible.
Actuellement, un membre de la MC sur cinq (20,38%) a droit à l'intervention majorée, qui permet également de débourser moins pour utiliser les transports en commun ou d'être éligible au tarif social de l'énergie, entre autres.