Toute personne qui consulte le rapport de la commission de la Chambre du mardi 18 janvier ne peut que constater une grande confusion quant à la définition exacte d'une téléconsultation. Le ministre Frank Vandenbroucke a passé tout l'après-midi à clarifier ce qu’est et ce que n’est pas une téléconsultation.
Lors de la séance de la commission Santé et Égalité des chances, il est revenu pas moins de quatre fois sur la question afin de préciser ce que recouvre exactement ce concept. Il a pris cette initiative après que de nombreux intervenants aient eux-mêmes souligné la confusion de terminologie, non seulement parmi les patients mais aussi chez les médecins.
Pour Vandenbroucke, le principe est très clair : une téléconsultation est une consultation médicale réalisée par téléphone. « La nomenclature stipule littéralement que cet acte comprend une anamnèse complète du patient, une éventuelle proposition de traitement, ainsi que l’établissement et la signature des certificats, prescriptions et autres documents nécessaires. Le médecin consigne dans le dossier du patient le contact, un éventuel diagnostic, le motif de la consultation, les conseils prodigués, les éventuelles adaptations du traitement et la nature des documents délivrés. »
Une téléconsultation n’est donc pas simplement un appel téléphonique, a-t-il résumé. « Il faut bien distinguer les choses. Passer un coup de fil pour obtenir une attestation, une prescription ou le résultat d’un test n’est pas une téléconsultation. Les médecins ont toujours passé ce genre d’appels et, je suppose, continueront à le faire. Une téléconsultation est un examen réalisé par téléphone, au cours duquel un patient explique ses symptômes, le médecin effectue une anamnèse et propose éventuellement un traitement, une solution ou des étapes supplémentaires. »
Un système clair et simple
Vandenbroucke a rappelé à la Chambre qu’il attend toujours une nouvelle proposition de financement de la part des syndicats médicaux. Il a confirmé que ces derniers devront trouver les ressources nécessaires au sein du budget des médecins. Il plaide pour un système durable et simple, qui encourage la responsabilité.
« Nous devons mettre en place un système clair, sans un labyrinthe de règles complexes, mais qui ne se résume pas non plus à ouvrir un robinet et à payer chaque prestation individuelle sans limites. Cela, c’est évidemment inenvisageable. »
> Découvrir le rapport de la commission de la Chambre
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