La Région bruxelloise et Bloomberg Philanthropies ont décidé d'étendre leur collaboration en faveur d'un air pur dans la capitale en soutenant une série de nouvelles initiatives telles que la création d'un incubateur d'innovation destiné à réduire la pollution engendrée par la logistique en ville, la réalisation d'une série d'actions pour réduire la pollution, ou une analyse d'impact de la zone basse émission sur la santé.
L'information a été annoncée lundi par le cabinet du ministre bruxellois de l'Environnement et de la Santé Alain Maron (Ecolo), à l'initiative du partenariat.
Selon l'Agence européenne pour l'Environnement, la pollution de l'air cause chaque année plus de 400.000 décès prématurés en Europe, dont près de 9.000 rien qu'en Belgique.
Il y a deux ans, la Région bruxelloise et la Fondation Bloomberg Philanthropies se sont associées pour faire face à cet enjeu de santé publique. Ce premier partenariat a permis de recueillir d'importantes données sur l'air respiré dans les quartiers à Bruxelles, avec la collaboration de 60 écoles, 3.000 Bruxellois(es) et organisations implantées à Bruxelles.
L'analyse de ces mesures a mis en évidence que les recommandations de l'OMS étaient dépassées dans de nombreux quartiers et que les concentrations de polluants émis par plus de 130.000 véhicules en circulation sont bien plus élevées que les estimations en laboratoire. Les émissions d'oxyde d'azote sont ainsi jusqu'à 5 fois supérieures aux limites d'homologation.
La nouvelle phase financera différentes mesures concrètes d'amélioration de la qualité de l'air à Bruxelles.
Outre la création d'un incubateur d'innovation par la VUB dans le cadre du Green Deal lancé par la Région bruxelloise dans le secteur de la logistique, et la réalisation d'actions telles que des rues scolaires, des formations, des actions de sensibilisation éducative à la mobilité urbaine et au vélo, il sera procédé à l'analyse de l'impact de la zone de basses émissions (LEZ) sur la santé.
Les Mutualités Libres, en partenariat avec la KU Leuven, et VITO, une organisation de recherche indépendant dans le domaine des technologies propres et du développement durable, quantifieront l'impact sur la qualité de l'air et la santé des zones de basses émissions de Bruxelles, Anvers et Gand.
L'UCL développera une cartographie en temps réel et prévisionnel des niveaux de NO2. Ce projet débouchera sur un outil de modélisation de l'impact sur la qualité de l'air des projets de réaménagement de l'espace public.