Une action de protestation aura lieu en front commun syndical le 2 novembre devant le site Victor Horta du CHU Brugmann à Laeken afin de dénoncer le licenciement de six travailleurs des ressources humaines des CHU Brugmann et Saint-Pierre, ont annoncé les syndicats jeudi. Ils dénoncent une "ambiance de travail délétère" au sein du service RH et des "licenciements à la chaîne".
Au total, deux travailleurs sous contrat au CHU Saint-Pierre et quatre travailleurs sous contrat à l'hôpital Brugmann sont concernés.
Les syndicats dénoncent la façon dont ces licenciements ont été opérés, "à la chaîne", sans audition préalable des travailleurs licenciés et sans leur permettre de préparer leur défense. "La convocation à 'l'entretien' a été envoyée la veille après 19h, hors des heures de travail. La plupart de nos collègues ont dès lors découvert leur convocation le matin même sans pouvoir s'y préparer correctement", soulignent les syndicats.
Les organisations syndicales ajoutent que ces licenciements interviennent dans un contexte de vives tensions au sein du service RH des deux hôpitaux. "Nos collègues interpellent pourtant depuis des années la direction sur le malaise dans leur service. En parallèle des nombreux courriers syndicaux interpellant la direction, une analyse de la charge psychosociale a été demandée à la direction par les travailleurs en juin et par les organisations syndicales en octobre." Une plainte collective a également été introduite par les travailleurs auprès des services compétents.
Un courrier du 10 octobre adressé aux directions des hôpitaux fait, notamment, mention d'une "ambiance de travail délétère" et d'un "mal-être généralisé" au sein des RH.
"Nous devions rencontrer la direction pour discuter de ce courrier et c'est ce jour-là que les licenciements ont eu lieu. La direction a refusé d'en discuter avec nous", souligne à Belga Karim Brikci-Nigassa, chargé de communication Secteur Administrations locales et régionales à la CGSP-FGTB.
Contactées par Belga, les directions des hôpitaux soulignent "qu'il s'agit uniquement de cas individuels" qu'elles ne souhaitent pas commenter. "Nous ne sommes en aucun cas dans un processus de restructuration", précisent-elles.