A partir du 29 septembre, les pharmaciens devront réaliser un audit externe de leur pharmacie tous les quatre ans. L'objectif est d'optimiser toutes les facettes de l'organisation et des services de la pharmacie, a rapporté mercredi l'Association générale pharmaceutique (APB).

L'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) réforme actuellement sa politique de contrôle. Dans ce contexte, les pharmaciens sont désormais légalement tenus de faire réaliser un audit externe tous les quatre ans (cinq ans au premier tour). Ceci est réalisé par des pharmaciens indépendants qui ont reçu une formation à cet effet. Actuellement, 28 pharmaciens néerlandophones et 24 pharmaciens francophones ont déjà été formés dans notre pays.

Lors de l'audit externe, qui dure environ 4 heures, l'auditeur et le pharmacien passent en revue 20 points prioritaires qui forment ensemble la norme minimale pour garantir un travail de qualité en pharmacie. Trois thématiques sont centrales : la logistique en pharmacie, les soins pharmaceutiques et la communication interne et externe. L'audit cartographie le fonctionnement de la pharmacie et l'auditeur peut fournir des commentaires et des conseils constructifs pour améliorer et/ou renforcer le système qualité. Une fois défini, ce plan d'action est également enregistré dans le Manuel de qualité de l'officine. Il appartient ensuite au pharmacien et à son équipe de le mettre en œuvre et d'évaluer ses résultats dans les délais qu'ils se seront fixés. Les conclusions de l'audit et les échanges entre le pharmacien et l'auditeur sont confidentiels et ne sont ​communiqués ni à l'AFMPS ni à l'APB ni aux unions locales de pharmaciens.

Contrairement aux inspections de l'AFMPS, l'audit n'est pas un moyen de contrôle et aucune sanction n'est prévue en cas de manquement. L'agence souhaite notamment que le secteur se responsabilise lui-même en appliquant les principes d'autocontrôle.

"L'audit externe, que le pharmacien finance lui-même, est un investissement précieux pour faire examiner sa pharmacie de manière critique avec le regard neuf et objectif d'un collègue pharmacien", déclare Koen Straetmans, président de l'APB. "Au sein du secteur, nous y voyons une opportunité d'optimiser davantage nos services aux patients."