En 2022, les absences pour maladie de courte durée en Belgique ont coûté en moyenne 1.465 euros par travailleur malade (à temps plein) aux entreprises, soit une augmentation de 28% par rapport à il y a cinq ans (2018), ressort-il d'une enquête de SD Worx publiée vendredi.
Cette dernière a été réalisée sur la base de données relatives à un échantillon de 650.000 travailleurs (qui ont été malades au moins un jour par an) et 23.000 employeurs du secteur privé.
En cas d'absence de courte durée pour cause de maladie, l'employeur continue à payer le salaire (garanti) de l'ouvrier ou de l'employé. Dès lors, "avec l'inflation et l'augmentation des coûts salariaux, l'absentéisme deviendra une préoccupation encore plus importante pour les entreprises en 2023", soulève le prestataire de services RH.
Il faudra également tenir compte des conséquences en cascade: "coûts patronaux, perte de productivité et de qualité, délais de livraison plus longs pour les clients, remplacement interne ou externe du travailleur malade, augmentation de la charge de travail et éventuelle démotivation des collègues", égrène le communiqué. Autant de "coûts indirects" liés à ce phénomène qui vont se répercuter sur la facture.
L'année dernière, l'absentéisme de courte durée en Belgique a connu une augmentation de près de 20% (jusqu'à 3,45%), en comparaison avec 2021.
On observe, cependant, que les coûts ont tendance à fluctuer d'une entreprise à l'autre, "car la composition du personnel varie en fonction de l'activité et des talents nécessaires", précise encore François Lombard de SD Worx.