Le taux de contamination au coronavirus dans la population active est inférieur de 27 % à celui de la population générale, ressort-il du dernier rapport publié mardi par le professeur de médecine du travail Lode Godderis (KU Leuven-IDEWE). Une augmentation de 32 % du nombre d'infections a cependant été enregistrée chez les travailleurs en quinze jours.
Le rapport porte sur la période du 6 au 19 décembre. Il se base sur l'incidence, qui renseigne le nombre de contaminations pour 100.000 habitants sur 14 jours, pour comparer les différents secteurs économiques.
L'incidence moyenne dans la population active est de 125 dans le dernier rapport, contre 95 pour la période de référence précédente. Le nombre d'infections au sein de la population active est toutefois inférieur de 27 % à celui de la population générale, ce qui coïncide avec les observations des rapports précédents.
Le professeur Godderis souligne néanmoins que le nombre d'infections est "certainement" sous-estimé. Les chiffres du rapport sont liés au nombre de tests PCR effectués et ne prennent pas en compte les auto-tests.
L'incidence est particulièrement élevée dans le secteur des soins de santé. Parmi les personnes travaillant dans les résidences-services, elle culmine à 338, contre 332 dans les hôpitaux. Les maisons de repos et de soins affichent, elles, entre 211 et 262 cas pour 100.000 personnes sur 14 jours.
"Les soins de santé affichent habituellement des niveaux de contamination très élevés, même si l'on décompose le secteur en parties plus petites", explique le professeur Godderis. "Les taux élevés peuvent également s'expliquer par le fait que les travailleurs de la santé se font dépister plus rapidement que ceux d'autres secteurs, afin de se protéger et de protéger les patients."
Dans l'éducation, un secteur où les contacts sociaux sont nombreux, l'incidence est comparable a celle de la population active.