L’ABSyM s’oriente actuellement vers une dénonciation de la convention. Dans l’hypothèse où la ministre s’y opposerait en invoquant des subtilités juridiques, le syndicat appelle tous les médecins à se retirer à titre individuel de l’accord du 22 décembre 2015 (portant en principe sur 2016 et 2017) pour l’année 2017– une décision à communiquer par lettre recommandée avant le 15 décembre 2016.
L’ABSyM a fait quelques calculs. «L’honoraire d’une consultation en médecine générale et chez un certain nombre d’autres spécialistes s’élève, depuis le 1er janvier 2014, à 24,48 euros à peine. Ce montant est à présent ‘revalorisé’ pour atteindre le généreux total de… 24,68 euros!»
Médecins hospitaliers
«Les médecins hospitaliers devront contribuer à financer l’économie de 92 millions imposée au secteur des établissements de soins. Un tiers des hôpitaux sont en effet déjà dans le rouge et les autres peinent à se maintenir à flot, avec un solde positif d’à peine 100 millions pour une centaine d’institutions. S’ajoute à cela la suppression de l’intervention des autorités dans les primes d’assurance responsabilité civile des médecins hospitaliers, soit une économie supplémentaire de 14,7 millions.»
«En tant que représentante des prestataires de soins, l’ABSyM ne dispose pas du droit de vote au Conseil Général de l’Inami. Elle a toutefois fait savoir que, à son sens, la décision du gouvernement met fin de plein droit à l’existence même de l’accord 2016-2017. Si la ministre devait s’opposer à cette vision des choses en invoquant des subtilités juridiques, nous appelons tous les médecins à dénoncer à titre individuel l’accord du 22 décembre 2015 (qui aurait dû porter sur 2016 et 2017) pour l’année à venir. Cette décision devra être notifiée par lettre recommandée avant le 15 décembre 2016.»
Luc Van Gorp
Le syndicat a également un petit compte à régler avec Luc Van Gorp, le président des Mutualités Chrétiennes. «Au vu des attaques répétées et déplacées de monsieur Van Gorp à l’encontre du corps médical, l’ABSyM ne peut que douter que les négociations classiques au sein de la commission nationale médico-mutualiste pourront être poursuivies.»
«L’ABSyM réclame une concertation de fond avec la ministre De Block sur l’existence du système d’accords», conclut le syndicat dans un communiqué.