Le Conseil des ministres a statué vendredi sur les quotas de futurs médecins admis pour 2030. Il semble que l’on soit sur la bonne voie pour poursuivre la résorption de la pénurie. Un coup de pouce supplémentaire en ce sens est même accordé à la Flandre. Cela ne veut pas dire que tout est réglé car il reste à voir si la proportion de généralistes promise antérieurement sera respectée.
Lors de sa réunion hebdomadaire du vendredi dernier, le Conseil des ministres a approuvé, sur proposition du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke, un projet d’arrêté royal relatif à la planification de l’offre médicale pour 2030. « La commission fédérale de planification » dit le communiqué du Conseil des ministres, « recommande que le nombre maximum de candidats certifiés ayant accès à la formation menant à l’un des titres professionnels réservés aux professionnels de la santé soit fixé à 929 pour la Communauté française et à 1144 pour la Communauté flamande. » Le Gouvernement estime toutefois que pour la Communauté flamande, il faut aller au-delà du nombre recommandé, « afin d’accélérer la réduction de la pénurie accumulée de candidats médecins. » Le Conseil des ministres a donc décidé d’augmenter de 204 unités le quota des médecins pour le Nord du pays. On arrive ainsi pour la Communauté flamande à un quota de 1348, alors que le chiffre de 929 est maintenu pour la Communauté française. Le projet d’arrêté royal est actuellement soumis à l’avis du Conseil d’Etat.
« Le chiffre de 929 candidats pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, issu de la Commission de planification fédérale, était connu », commente le Pr Cassian Minguet, Président du master de spécialisation en médecine générale à l’UCLouvain. « Les attestations sont donc en augmentation », poursuit-il. « Il restera à voir si les 43% (ou même 50%) de généralistes seront toujours maintenus, ce qu'on espère, bien sûr, et on y travaille. Quant aux travaux de la commission communautaire traitant des sous-quotas, ils devraient être bientôt disponibles ».