Le prochain gouvernement devra impérativement chercher des moyens supplémentaires pour le personnel soignant. C’est ce qu’a affirmé le ministre sortant de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), jeudi à la Chambre, où il a été interrogé à propos de la manifestation du secteur non-marchand.
Des milliers de manifestants ont défilé jeudi dans les rues de Bruxelles pour exprimer leur mécontentement face à la pénurie de personnel et à la forte pression au travail dans le secteur non-marchand. Le ministre démissionnaire Vandenbroucke a été interpellé par Sarah Schlitz (Ecolo), Steven Coenegrachts (Open VLD), Daniel Bacquelaine (MR) et Marie Meunier (PS) lors de la séance de questions à la Chambre.
Il a souligné que de nombreux efforts avaient déjà été consentis durant la législature passée, mais que le prochain gouvernement devra également s’engager, a-t-il averti. « Même si les marges budgétaires sont très limitées, même si nous devons traverser une période de rétablissement des finances publiques, il faudra tout de même chercher des moyens pour investir dans notre personnel soignant », a-t-il déclaré. « La manifestation est un signal important pour tous ceux qui assument des responsabilités dans ce pays. »
Investir est une chose, mais des réformes sont également nécessaires, a insisté Vandenbroucke. Le personnel soignant dans les hôpitaux pourrait être utilisé de manière plus efficace. Les infirmiers, par exemple, pourraient se voir confier de nouvelles tâches actuellement réservées aux médecins.
Le vice-premier ministre Vooruit a également plaidé à plusieurs reprises pour une limitation des suppléments d’honoraires, liée à une réforme du financement des hôpitaux. « La médecine de prestations individuelles mène à des excès, il faut donc changer le système de financement », a-t-il déclaré jeudi.
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