Le 10 mars 2020, le décès d'une nonagénaire était le premier attribué en Belgique au coronavirus. Le lendemain, deux autres patients succombaient du même mal. Tous les voyants sont au rouge: plus de 300 infections sont déjà répertoriées. "D'autres décès suivront", avertissait le virologue Steven Van Gucht.

Dès lors, les réunions se succèdent. Conseil national de sécurité, Comité de concertation, Commissariat covid-19, baromètres et autres taskforces cherchent à circonscrire tous les aspects de la crise sanitaire. Ils deviennent le quotidien des Belges pendant deux ans.

Les restrictions suivent les "vagues" de la pandémie. Elles s'emballent dès mars 2020, jusqu'au confinement: fermeture des établissements Horeca, suspension des cours, annulation des événements... 

Le mois d'avril ouvre la porte d'un premier assouplissement. Une conférence de presse au cours de laquelle Sophie Wilmès, alors Première ministre, explique la stratégie de sortie de confinement, un vendredi soir à l'aide de dizaines de "powerpoints", restera gravée dans la mémoire de nombreux Belges.

Le vent tourne à nouveau dès l'été et conduit à la "deuxième vague" d'octobre 2020. La situation sanitaire est si critique, pour le gouvernement De Croo à peine installé, que la "bulle sociale" se réduit jusqu'à ... une personne. 

La campagne de vaccination commence avec l'année 2021. Elle permet, non sans difficultés, de renverser progressivement la vapeur. Il faudra des mois avant que la couverture vaccinale soit suffisamment robuste pour lever l'essentiel des mesures. Octobre 2021 ramène un durcissement des mesures sanitaires, et ce n'est qu'à la fin de l'hiver 2022 que le "baromètre corona" passe du rouge à l'orange, puis au jaune.

Le 20 mai 2022, la crise sanitaire prend fin officiellement en Belgique. Elle laisse derrière elle plus de 30.000 morts au pays, et plus de 18 millions à l'échelle mondiale, selon une étude publiée dans The Lancet.