Medista - Frank Vandenbroucke regrette de ne pas avoir été informé plus tôt

Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke a regretté jeudi soir à la Chambre de ne pas avoir été informé plus tôt de l'existence de vidéos incriminant une fonctionnaire du SPF Santé publique dans le cadre du dossier Medista. "Il aurait été préférable que je sois informé plus rapidement", a-t-il regretté.

Dans un courriel envoyé mardi soir aux membres de la commission de la Santé de la Chambre, soit plusieurs heures après la séance de commission organisée ce jour-là, Frank Vandenbroucke a précisé que son chef de cabinet a été mis au courant le 10 novembre, par le président du SPF santé publique, de l'existence potentielle d'une vidéo. Cette révélation a suscité les interrogations de l'opposition et pas moins de cinq députées ont interpellé le ministre jeudi soir en séance plénière : Dominiek Sneppe (Vlaams Belang), Kathleen Depoorter (N-VA), Sofie Merckx (PTB), Sophie Rohonyi (DéFI) et Catherine Fonck (Engagés).

Lors d'un contact informel, le président du SPF a rapporté que Medista serait en train de planifier quelque chose. Il a également rapporté le fait que des personnes liées à Medista pourraient avoir utilisé des techniques d'espionnage telles que des enregistrements. "C'était une information purement verbale. Ni les enregistrements possibles ni leur contenu éventuel n'étaient connus. Le chef de cabinet décide alors d'attendre de plus amples informations", écrit le ministre dans ce courriel que Belga a pu consulter.

Le ministre indique dès lors n'avoir été mis au courant de l'existence des vidéos que le jeudi 7 décembre, lorsque des versions montées ont été publiées sur le site internet de Het Laatste Nieuws. Dans cet enregistrement filmé à l'insu de la fonctionnaire, celle-ci reconnait avoir aidé Movianto à remporter le nouveau contrat de distribution du matériel sanitaire destiné à la lutte contre le Covid-19 au détriment de sa concurrente Medista, qui effectuait ces tâches depuis avril 2020. Pour réaliser cette vidéo, Medista aurait eu recours aux services d'une société privée de renseignement israélienne, affirme le ministre. La fonctionnaire a depuis lors porté plainte.

"Si j'avais été informé plus tôt de l'existence des enregistrements, je n'aurais toutefois pas pu entreprendre d'action tant que je n'avais pas vu ces images", a-t-il indiqué.

Outre l'audit commandé la semaine dernière, un dossier a été ouvert par le centre de crise national, a annoncé M. Vandenbroucke.

Ces explications n'ont pas convaincu l'opposition. Six motions ont été déposées, dont une de méfiance déposée par le Vlaams Belang. Les autres partis de l'opposition n'ont pas réclamé cette démission, mais ont demandé la mise à disposition des documents ou encore la transmission des pièces au parquet. La majorité a adopté une motion pure et simple, rendant toutes ces motions caduques.

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