Au cours de l'année, près de 70 agressions à l'encontre de médecins ont été notifiées, a dénoncé mardi l'Ordre des médecins dans l'émission "De Ochtend" sur Radio 1. Il ne s'agit pourtant là que de la pointe de l'iceberg, de nombreux praticiens passant sous silence la violence dont ils sont victimes dans le cadre de leur travail, s'alarme l'organe professionnel, qui voit la situation empirer depuis la pandémie de coronavirus.
Les patients veulent souvent être soulagés immédiatement et, lorsque le médecin ne peut les aider, certains réagissent avec humeur, voire violemment. Outre des insultes, il arrive également que cette violence se traduise par d es agressions physiques.
Un phénomène en augmentation depuis le début de la pandémie en mars 2020, estime l'Ordre des médecins. Ces réactions pèsent particulièrement sur le moral des professionnels de la santé, déjà épuisés par leur travail de première ligne dans la gestion de l'épidémie.
"Cela doit cesser. Certains prestataires de soins tombent en burn-out ou ont envie de jeter l'éponge", a alerté mardi le pédiatre Michel Deneyer, de l'Ordre des médecins, pour qui la tolérance zéro doit s'imposer face aux comportements agressifs.
L'homme a plaidé pour l'instauration d'un point de contact unique pour signaler ces violences et demandé la mise sur pied d'une campagne de sensibilisation nationale destinée à la population.