La consommation hebdomadaire de drogues était moins importante en 2022 qu'il y a 20 ans, ressort-il de l'enquête trimestrielle du Centre d'expertise flamand sur l'alcool et les autres drogues (VAD) publiée vendredi. Les consommations d'alcool et de kétamine, elles, augmentent.
Menée auprès de 900 personnes qui ont fréquenté des discothèques et festivals l'an dernier, l'enquête révèle qu'une personne interrogée sur deux déclare avoir consommé une substance illicite en 2021. Le cannabis arrive en tête avec plus d'une personne sur trois. Il est suivi par l'ecstasy (22%) et la cocaïne (18%).
Les valeurs sont toutefois moins importantes lorsque la fréquence de consommation est prise en compte. Moins de personnes prennent régulièrement des drogues, c'est-à-dire au moins une fois par semaine.
Mais c'est surtout la consommation d'alcool qui inquiète le VAD. Un quart des fêtards présentent une consommation d'alcool excessive, qui peut engendrer des problèmes de santé. Contrairement à la consommation de drogues, celle d'alcool ne montre aucune tendance à la baisse. Bien au contraire. En effet, 70,7% des intervenants déclarent boire de l'alcool au moins une fois par semaine, une valeur qui n'a jamais été aussi élevée.
Le nombre de personnes ayant déjà consommé de la kétamine est, lui aussi, en nette augmentation. Près d'une personne sur cinq (19,2%) déclare avoir déjà pris cette drogue, dont 7,3% au cours de l'année précédant l'enquête. En revanche, la proportion de consommateurs réguliers est à son niveau le plus bas depuis 10 ans (0,5%).
Selon le VAD, la quasi-totalité des personnes interrogées a indiqué qu'elles prenaient des mesures préventives en matière de santé lorsqu'elles sortaient. Elles ont, par exemple, indiqué qu'elles buvaient suffisamment d'eau et ne prenaient pas le volant.