La pauvreté infantile liée aux revenus en Belgique était en moyenne de 14,9% entre 2019 et 2021, selon le rapport du bureau mondial de recherche et de la prospective Innocenti de l'Unicef publié mercredi. En 2020, 18,3% des enfants vivaient dans un logement insalubre. Dans ce "Bilan 18: la pauvreté infantile au milieu de la richesse", basé sur les données 2019-2021 des pays de l'OCDE et de l'Union Européenne, le plat pays se classe à la 12e place.
Le rapport constate que les enfants vivant dans des ménages monoparentaux en Belgique ont presque cinq fois plus de risques d'être pauvres que ceux vivants avec deux parents. Les enfants en situation de handicap et issus de minorités sont égaleme nt davantage concernés par la problématique.
"Pour la plupart des enfants, cela signifie qu'ils risquent de grandir sans une alimentation nutritive suffisante, sans vêtements, sans fournitures scolaires ou sans un endroit chaleureux où se sentir chez eux", a déclaré Bo Viktor Nylund, directeur du bureau Innocenti de l'Unicef. Cette pauvreté sur le long terme n'est pas sans conséquences sur leur développement, scolarité, santé physique et mentale, avenir professionnel et espérance de vie.
En 2021, la protection sociale a permis une réduction de la pauvreté des enfants belges de 53%, par rapport à un scénario hypothétique sans une telle sécurité. Pour réduire les inégalités, le rapport appelle donc à la développer (y compris les allocations familiales), à s'assurer de l'accès de tous à des services de base tels que la garde et l'éducation gratuite. Mais aussi à créer des possibilités d'emploi avec un salaire adéquat et des politiques favorables à la famille, telles que le congé parental rémunéré, et enfin, à prendre des mesures adaptées aux besoins spécifiques des minorité ;s et des familles monoparentales.