Dans le cadre de la lutte contre l'obésité, Comeos, la fédération du commerce et des services, et Fevia, la fédération du secteur de l'industrie alimentaire, lancent conjointement "Nutri-Pact: une coalition pour une meilleure alimentation". Au travers de ce concept ambitieux, le secteur entend ainsi proposer une offre plus équilibrée dans les années à venir.
Le Nutri-Pact succède à la "Convention Alimentation équilibrée" en vigueur entre 2012 et 2020. Le nombre de kilocalories vendues dans les supermarchés a ainsi diminué de 2% durant cette période. Forts de ce succès, les producteurs ont décidé d'élargir leur engagement.
Tout comme à l'époque, le secteur se concentrera sur une alimentation et des options plus saines et des portions plus petites.
Cette fois-ci, le pacte prévoit également des adaptations au niveau des ventes. Les fédérations veulent ainsi encourager les consommateurs à poser eux-mêmes des choix plus sains. Des expériences sont par exemple menées avec le "nudging", grâce auquel des aliments de meilleure qualité attirent davantage l'attention dans les rayons. Elles encouragent également leurs entreprises à fournir des informations supplémentaires sur la qualité nutritionnelle, en apposant par exemple des nutri-scores sur l'emballage.
Fevia et Comeos demandent par ailleurs le soutien des autorités. Celui-ci peut se traduire par le biais de sondages, de campagnes et d'une collaboration plus large avec, entre autres, le secteur horeca.
L'industrie laitière a déjà réagi positivement à l'initiative. Au total, les sucres ajoutés ont diminué de 12% dans le cadre de la Convention Alimentation précédente. Un an plus tard, en 2021, ce chiffre représentait 15% au total, soit bien au-dessus de l'objectif de 8% prévu dans ladite convention, rappelle le secteur.
"Je suis très fière des efforts considérables déployés par nos membres pour réduire les sucres ajoutés. Ce n'est pas aussi évident qu'il y paraît mais, grâce à des innovations et à l'optimisation des produits, nous sommes parvenus à ce résultat remarquable", souligne Lien Callewaert, directrice de la Confédération belge de l'industrie laitière (CBL).
Le projet a également été salué par la Fédération belge des producteurs d'eaux et de boissons rafraîchissantes (FIEB), qui s'est engagée à réduire encore de 7% l'offre de boissons sucrées d'ici 2025.