L'Institut belge des postes et des télécommunications (IBPT) a confirmé, au bout de son analyse, le dépassement du seuil d'émission de l'iPhone 12, signale jeudi le secrétaire d'Etat à la Digitalisation, Mathieu Michel (MR), qui a reçu ledit rapport. Il demandera dès lors, dans le cadre de la procédure de sauvegarde lancée par la France, l'extension de la mise à jour proposée par son fabricant Apple dans l'Hexagone à l'ensemble du territoire européen.
Mi-septembre, à la suite d'une analyse réalisée par l'Agence nationale des fréquences (ANFR), la France avait demandé de retirer temporairement du marché l'iPhone 12, sorti en 2020. En cause: un dépassement des valeurs limites sur les ondes électromagnétiques émises et absorbées par le corps humain.
Mathieu Michel avait alors demandé à l'IBPT d'analyser la situation pour la Belgique. Plusieurs rencontres avec Apple et le secrétaire d'État ont en outre été organisées afin d'aborder la situation. Un retrait de cet appareil du marché belge ne s'impose pas, avait-il alors rassuré.
Le rapport du régulateur confirme à présent que les méthodologies employées en France respectent bien le cadre européen en vigueur et qu'il n'y a dès lors pas lieu de remettre en cause le résultat des tests qui y ont été obtenus.
La marque à la pomme avait annoncé une mise à jour spécifique au territoire français afin de se conformer aux tests réalisés par l'ANFR. Celle-ci, qui sera disponible le 10 octobre, permet bien de répondre aux normes évoquées, selon le secrétaire d'Etat. Mathieu Michel avait demandé à ce que cette même mise à jour soit appliquée au territoire européen. L'entreprise américaine n'a cependant pas encore donné suite à cette requête, déplore-t-il.
L'ANFR a par ailleurs lancé jeudi une "procédure de sauvegarde", qui vise à informer de manière officielle la Commission européenne et les Etats membres sur la situation rencontrée avec l'iPhone 12 et les mesures que cette autorité a prises. Dans le cadre de cette procédure, la Belgique demandera officiellement à ce que la réponse d'Apple soit appliquée à tout le territoire de l'Union européenne, prévient Mathieu Michel.
"Je ne vois aucune raison qui permette à Apple de se considérer au-dessus de la réglementation européenne. J'attends dès lors avec insistance une réponse adéquate d'Apple afin qu'elle se mette en conformité", conclut le secrétaire d'Etat.