Infectieradar.be est une plateforme en ligne conçue pour mieux cartographier la propagation des maladies infectieuses et des virus. Cette initiative, lancée par l'Université de Hasselt (UHasselt) et l'Université d'Anvers (UAntwerpen), permet aux citoyens de signaler en ligne, chaque semaine, les symptômes des maladies infectieuses qu'ils pourraient présenter. Selon de récentes analyses des données d'Infectieradar et de Sciensano, cette plateforme est capable de détecter d'importants signaux et tendances concernant la propagation des virus plusieurs semaines à l'avance.
Le professeur Dr. Niel Hens, de l'UHasselt et de l'UAntwerpen, souligne l'importance de cet outil : "Avec Infectieradar, nous disposons d'un puissant outil pour mieux surveiller la propagation des virus et des maladies infectieuses." Il ajoute également que la saisie des symptômes sur Infectieradar.be est très simple et ne prend que quelques minutes. Pourtant, elle fournit à la communauté scientifique des informations précieuses. Les données recueillies ces dernières années ont été comparées à celles de Sciensano, provenant des médecins généralistes et des laboratoires. Les résultats montrent que la plateforme peut détecter des tendances dans les plaintes de santé plusieurs semaines à l'avance. Cela est dû au fait que de nombreuses personnes ne consultent pas immédiatement un médecin en cas de symptômes légers, et certaines ne le font jamais. Grâce à Infectieradar, il est possible de suivre l'évolution des maladies infectieuses en temps réel et d'avoir une vision claire de la situation actuelle en Belgique.
Après une courte pause estivale, Infectieradar.be reprend ses activités cette semaine. Lisa Hermans, coordinatrice d'Infectieradar.be, encourage vivement les citoyens à participer et à signaler leurs symptômes. Cette année, dans le cadre du projet européen VERDI, dont fait partie Infectieradar.be, l'accent sera mis sur les enfants et les femmes enceintes. Les chercheurs interrogeront également pour la première fois les citoyens sur leurs contacts sociaux. Lisa Hermans explique : "La pandémie de COVID-19 a clairement montré que la propagation des maladies infectieuses est liée aux contacts sociaux que nous entretenons. Cette connaissance nous aidera certainement à mieux cartographier ces propagations."
Infectieradar.be est un projet conjoint de l'Université de Hasselt et de l'Université d'Anvers, en collaboration avec Sciensano. Il bénéficie du soutien financier de la Commission européenne dans le cadre des projets EpiPose, DEFOG, VERDI et ESCAPE, et reçoit également des dons du Fonds d'épidémiologie des maladies infectieuses de l'Université de Hasselt.