Le gouvernement doit prendre des dispositions pour favoriser l'innovation, le talent et la logistique afin de maintenir le secteur belge de la biotechnologie à la pointe, affirme la fédération sectorielle bio.be, qui fait partie de la fédération chimique essenscia, dans son mémorandum présenté mardi en vue des élections de juin.
Bio.be souligne que le secteur des biotechnologies belge a connu une forte croissance. Celui-ci compte actuellement plus de 600 entreprises et le nombre d'emplois y est passé de 26.000 à 39.000 en dix ans, tandis que les investissements dans la recherche et le développement ont augmenté de 2,2 à 5,3 milliards d'euros.
Dans son mémorandum, bio.be appelle à des "choix politiques ciblés" pour maintenir la biotechnologie belge "au sommet mondial". La fédération pointe trois thèmes: l'innovation, le talent et la logistique.
La stimulation de l'innovation doit passer par une hausse considérable de la disponibilité du capital-risque et l'élaboration d'"une stratégie intelligente de mesures de soutien fiscal". "Pour gagner la bataille concurrentielle avec les pays étrangers, il est également important de supprimer les obstacles potentiels à l'innovation afin que notre pays puisse rester un leader de l'innovation en médecine nucléaire et dans le développement de thérapies cellulaires et géniques." Bio.be souligne également que les États-Unis, le Royaume-Uni et "un certain nombre de pays voisins", entre autres, investissent massivement dans la biotechnologie.
Trouver des travailleurs adéquats est également une priorité pour le secteur, qui s'attend à créer 1.500 emplois supplémentaires par an au cours des trois à cinq prochaines années. Le memorandum recommande aux politiques de continuer à investir dans l'enseignement des STIM (Science, technologie, ingénierie et mathématiques) et dans l'apprentissage en alternance, entre autres. Il est aussi essentiel d'attirer des "talents internationaux", explique bio.be.
Enfin, une logistique fluide est également nécessaire à la croissance du secteur. À cet égard, bio.be préconise le recours à des transports impliquant "le respect de la chaîne du froid, des solutions de mobilité intelligentes et un cadre réglementaire encourageant", notamment le maintien des vols de nuit.