Une réunion des autorités sanitaires (Risk Management Group, RMG) aura lieu ce jeudi après-midi à 16h00 pour discuter de l'opportunité et de la possibilité d'organiser des tests aléatoires à l'arrivée des passagers venant de Chine, indique le cabinet du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke.
Des experts des 27 États membres de l'UE se sont en effet accordés mercredi sur une série de recommandations concernant les voyageurs venant de Chine, dont celle d'exiger un test de dépistage négatif de moins de 48 heures avant le départ, mais aussi celle d'organiser des tests aléatoires à l'arrivée.
Frank Vandenbroucke (Vooruit) a confirmé qu'un arrêté royal serait publié ce week-end (normalement samedi), base légale nécessaire pour exiger un test Covid négatif des voyageurs empruntant un vol direct vers la Belgique depuis la Chine. Le vol prévu ce samedi ne sera donc pas encore concerné, indique-t-on à son cabinet, mais en revanche il devrait déjà être soumis au projet pilote d'analyse des eaux usées de l'avion.
L'analyse des eaux usées des avions venus de Chine doit permettre de détecter l'éventuelle présence de coronavirus à bord de l'avion, et d'en identifier les variants. "La crise covid en Chine ne nous pose actuellement pas de risque épidémiologique particulier, tant que les variants que nous connaissons déjà ici sont concernés", insiste jeudi le cabinet du ministre Vandenbroucke. Le but du séquençage est justement de rester vigilant quant à la possible apparition de nouveaux variants.
Du côté de Brussels Airport, on indique jeudi mener des discussions avec le SPF Santé publique pour mettre le dispositif en place. Le projet nécessite un camion spécial pour réceptionner les eaux usées, qui doit être nettoyé de fond en comble entre chaque utilisation. Saniport, un service du SPF Santé publique, prélèvera ensuite un échantillon qui sera amené à un laboratoire externe, explique Nathalie Pierard, porte-parole de l'aéroport.
Un vol direct depuis Pékin est attendu samedi à 7h00, puis deux autres mardi et mercredi, toujours à 7h00.
Quant au contrôle des preuves de dépistage négatif que les passagers devront présenter avant d'embarquer, des questions demeurent, indique la porte-parole de l'aéroport. Il reviendra à la compagnie aérienne de vérifier les documents de chaque passager avant l'embarquement. "Probablement faudra-t-il aussi contrôler le document après l'atterrissage, mais il faut encore clarifier la manière dont cela se fera, où et par qui, ainsi que ce qu'il se passera avec ceux qui ont un résultat positif", indique-t-elle. Par le passé, quand le "Passenger Locator Form" (PLF) était en vigueur, le document était contrôlé par des agents de la police féd&eacu te;rale.
Pour le cabinet du ministre fédéral Vandenbroucke, il serait d'ailleurs nécessaire de ré-introduire le PLF au niveau européen, si l'on veut étendre efficacement l'obligation de dépistage aux passagers venus de Chine via des vols indirects. Sans un tel document détaillant de manière uniforme le chemin emprunté pour entrer en Europe, et sans décision européenne d'y faire appel, il serait très compliqué pour la Belgique de réellement contrôler tous les voyageurs ayant entamé leur périple en Chine.