Jean-Luc Crucke (MR) a interpellé la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, pour connaître les actions de sensibilisation et de dépistage mises en place en Wallonie pour améliorer la santé des hommes.
« Chaque année au mois de novembre, les hommes du monde entier sont ainsi invités à se laisser pousser la moustache pendant 30 jours dans le but de sensibiliser l'opinion publique et de lever des fonds pour la recherche sur les maladies masculines. On pense en premier lieu au cancer de la prostate ou celui des testicules, mais il s'agit aussi des problèmes de santé mentale souvent tabous chez l'homme. En 2021, la fondation Movember, à l'origine de l'opération du même nom, a annoncé son objectif de faire baisser de 25 % le nombre de décès prématurés chez l'homme d'ici 2030. La Wallonie peut-elle s'engager à respecter des objectifs identiques ? Les actions menées chez nous montrent-elles déjà une tendance à la baisse de ces décès ? », a questionné le député Jean-Luc Crucke, lui-même sensibilisé par cette problématique depuis qu’il a été soigné pour un cancer.
Par écrit, Christie Morreale a rappelé que la Belgique ne propose pas encore de dépistage systématique des cancers des testicules ou de la prostate. « En ce qui concerne le cancer de la prostate, un dépistage systématique représenterait un risque trop élevé de faux diagnostic et exposerait les hommes à des prises de risque conséquentes quant à un traitement inutile. La décision de réaliser un dépistage doit être prise de commun accord entre le médecin et le patient. Concernant le cancer des testicules, l’autopalpation reste le premier geste permettant d’opérer un diagnostic précoce.»
W.all.in.health
La ministre estime qu’il est utile de mener des actions en amont des maladies et de s’attaquer aux déterminants de la santé qui ont un impact sur les états de santé des populations. « En termes de communication, le site infosanté.be permet à tout un chacun d’avoir un accès aux informations scientifiques de santé, en ce compris sur les cancers de la prostate et des testicules. De plus, le site renvoie les citoyens vers d’autres sources scientifiques complémentaires sures.
De plus, le projet 281 du Plan de relance, W.all.in.health, prévoit l’implémentation d’un système centralisé et digital donnant une vision en temps réel des actions menées ainsi que de la situation sanitaire. Cet outil comprendra 4 interfaces, dont une destinée aux professionnels de la santé et au grand public. Cette interface sera un réel répertoire des activités, des opérateurs en promotion de la santé et prévention, des événements, des campagnes, mais aussi des données de santé disponibles en Région wallonne», précise Christie Morreale.
Le député Crucke a jugé la réponse de Christie Morreale « très insatisfaisante ». Il a donc sollicité une entrevue dans le courant du mois de janvier avec les responsables belges de la fondation "Movember" dont l'objectif est de faire baisser de 25 % le nombre de décès prématurés chez l'homme d'ici 2030.
C’est pourtant ce modèle de médecine qu’on agite devant les yeux des jeunes comme idéal absolu de « la qualité » tout en permettant de trouver l’équilibre absolu entre travail et vie privée
— David SIMON (@Freedoc_be) December 29, 2022
C'est l'avantage de la 6e réforme de l'Etat, on réinvente l'eau chaude en santé publique.
— @NatSchirvel@mastodon.social (@NatSchirvel) December 30, 2022
Derniers commentaires
Jean-Marie DELLEUZE
03 janvier 2023C'est scandaleux de tenir de tels propos à l'aube de l'année 2023.
Prostate premier cancer chez l'homme.
J'ignore par qui la ministre a été influencée pour émettre une telle stupidité.
Dr. Jean-Marie Delleuze.
Marie-Louise ALLEN
02 janvier 2023ce n'est pas lé réponse qui est insatisfaisante!!!... suivez mon regard
Pol Wotquenne
02 janvier 2023Je ne peux être qu'en désaccord total avec Madame la Ministre.
Le dépistage systématique par dosage du PSA m'a tout simplement sauvé la vie.
Suite à je ne sais quelle recommandation, on a cessé de faire le PSA chez les hommes de plus de 50 ans. On a vu émerger un grand nombre de cancer à un stade avancé. C'est vrai que l'on a probablement enlevé des prostates inutilement mais tant que nous n'avons pas un test qui nous permettra de différencier les cancers d'évolution très lente de ceux qui sont foudroyants il est sage de sauver des vies et in fine d'éviter des traitements couteux et très invalidants lorsque les métastases osseuses sont là...
Je me pose la question de savoir si les urologues se testent? Une statistique serait utile.
Sans entrer dans les détails Madame la Ministre, si votre mari, compagnon, a plus de 50 ans, je lui recommande un PSA annuel.
Amicalement et Meilleurs Voeux pour 2023.
Dr Pol WOTQUENNE