Le secteur des soins de santé contribue déjà à hauteur de 387 millions d'euros à la réduction du déficit budgétaire de l'État fédéral en 2024, mais seuls 40 millions de ce montant proviennent de l'industrie pharmaceutique, qui engrange pourtant "des profits mirobolants", a souligné mardi la mutualité socialiste Solidaris.
Le conclave budgétaire du gouvernement fédéral est prévu les week-ends du 30 septembre et du 7 octobre. Selon le comité de monitoring, l'entité I devra fournir l'année prochaine un effort de 815 millions d'euros pour réaliser son programme de stabilité, alors que l'exécutif s'était déjà accordé sur un effort de 1,2 milliard.
"Le gouvernement fédéral a déjà décidé d'un effort conséquent dans les soins de santé en 2024, lors des conclaves budgétaires d'octobre 2022 et de mars 2023. Il a réduit la norme de croissance de l'objectif budgétaire des soins de santé de 2,5% en 2023 à 2% en 2024 et a décidé de ne pas attribuer tous les moyens prévus par l'objectif budgétaire au financement des soins de santé en 2024", précise Solidaris dans un communiqué.
"Sur les 387 millions d'euros d'efforts, la contribution de l'industrie pharmaceutique se limite à 40 millions d'euros, soit une proportion très inférieure à sa part dans les dépenses de soins de santé. Il n'est pas acceptable que l'effort soit supporté par tous les secteurs de la santé mais que l'industrie pharmaceutique qui engrange des profits mirobolants en soit exonérée", affirment Jean-Pascal Labille et Paul Callewaert, secrétaires généraux de Solidaris.
La mutualité socialiste demande aussi que l'effort budgétaire prévu dans le secteur des soins de santé puisse être assoupli afin de trouver des marges à affecter à l'accessibilité des soins et au bien-être du personnel. Elle voit enfin un manque d'intérêt pour la santé des chômeurs: "études et analyses tendent à montrer qu'une partie des chômeurs de longue durée ne sont pas des actifs à proprement parler mais plutôt des invalides."