Une centaine de militants du secteur de la santé se sont réunis en front commun CGSP-SLFP mercredi matin devant l'hôpital Ambroise Paré à Mons pour marquer leur volonté de "tout faire pour préserver l'emploi public" et conserver un "hôpital accessible à tous" dans le futur réseau hospitalier Helora. Le front commun entend aussi "réclamer d'autres formes juridiques" que la gestion via une ASBL "pour ce réseau et ceux à venir en Wallonie". Une action syndicale est programmée mercredi à Mons.
"Je veux d'abord rappeler que nous ne sommes pas contre les réseaux, contre la fusion d'hôpitaux", a expliqué François Roos ens (SLFP). "Nous refusons la fusion des hôpitaux du réseau Helora telle qu'elle est proposée. Nous voulons sauvegarder l'emploi public et la structure publique. Nous ne comprenons pas pourquoi on veut privatiser tout l'hôpital dans le cadre de l'ASBL Helora à Mons-Borinage. Le projet Helora comprend la construction d'une nouvelle structure, on parle d'un budget d'un milliard d'euros, financé à hauteur de 70 % par le public. Nous ne comprenons donc pas comment on peut donner à du privé 700.000 millions d'euros sans qu'il y ait une part de public dans la structure".
Le réseau hospitalier intégré Helora, premier en Wallonie, né en juin 2021 de la fusion entre le Pôle Hospitalier Jolimont, le CHU Tivoli et le CHU Ambroise Paré, rassemble huit sites hospitaliers établis dans la région de Mons, du Borinage, du Centre, de l'Ouest du Brabant Wallon et de la Thudinie. La direction du CHU Tivoli a toutefois "choisi de faire une pause" dans le processus en février 2022, tout en restant dans Helora mais sans rejoindre la gestion intégrée au 1er janvier 2023, date estimée trop hâtive par les instances de l'hôpital louviérois.