Hatem Abu Hashim, aujourd'hui professeur en Egypte, a obtenu son doctorat à la VUB avec neuf études cliniques dans lesquelles des femmes prétendument infertiles ont été traitées. Cependant, ces études se révèlent être un non-sens statistique. Le mois dernier, la VUB a révoqué le doctorat d'Abu Hashim, écrit lundi De Standaard.

Il s'agit de neuf études qui auraient été menées en Égypte. Ces études auraient traité de grands groupes de femmes souffrant d'une forme spécifique de problèmes de fertilité. Abu Hashim a regroupé ces études pour sa thèse à la VUB. Fin 2013, il a soutenu son doctorat à Bruxelles.

Les problèmes avec les études ne sont apparus que des années après la soutenance du doctorat. C'est la chercheuse néerlandaise Esmée Bordewijk, alors doctorante à Amsterdam, qui a systématiquement comparé tous les papiers d'Abu Hashim en 2019. Elle avait été avertie par Ben Mol, un Néerlandais qui travaille comme professeur à l'Université Monash en Australie, que quelque chose n'allait pas avec ces études égyptiennes.

Les travaux ont fait l'objet d'une analyse approfondie depuis la fin de l'été 2021, d'abord par la commission d'intégrité scientifique de la VUB, puis par la commission faîtière flamande pour l'intégrité scientifique. Elle a montrée que toutes les études de la thèse de doctorat contiennent des "non-sens statistiques". La VUB a exhorté le chercheur à fournir des preuves que les études ont jamais été menées, mais il ne l'a jamais fait.

L'article dans lequel Mol et Bordewijk remettent en question les études égyptiennes a fait l'effet d'une bombe. "Je suis très ennuyé par cette fraude ", répond Herman Tournaye, chef du service bruxellois de FIV, le Centre de médecine de la reproduction de l'UZ Brussel. "Les études nous semblaient solides et avaient déjà été publiées dans des revues spécialisées importantes. Elles avaient donc déjà passé un contrôle de qualité."

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