La ministre fédérale de la Santé Maggie De Block indique avoir "entrepris les étapes nécessaires" afin de réformer le secteur hospitalier. Elle réagit ainsi à la 24e édition de l'étude Maha (Model for Automatic Hospital Analyses) de Belfius, qui pointe le risque que les hôpitaux ne soient prochainement plus en mesure de relever les défis et les réformes futurs.
"En 2014, il était déjà évident que les budgets des pouvoirs publics dans notre contexte hospitalier morcelé n'étaient pas toujours utilisés de façon optimale. La situation financière précaire de plusieurs hôpitaux ne pouvait pas être solutionnée en se contentant tout simplement d'injecter davantage de moyens publics dans les hôpitaux", explique la ministre par voie de communiqué.
"C'est donc exactement pour ces raisons qu'au printemps 2015 j'ai présenté un plan des réformes fondamentales à mettre en œuvre dans le secteur", précise-t-elle. "Pour adapter le secteur hospitalier aux besoins du patient et le maintenir financièrement sain, une réforme en profondeur était en effet indispensable."
Les deux piliers de sa réforme sont la formation de réseau entre hôpitaux et un financement plus intégré. "Au travers des réseaux hospitaliers, nous faisons en sorte que les hôpitaux travailleront encore davantage et plus étroitement entre eux à l'avenir afin d'améliorer ainsi les soins aux patients. Avec le financement standardisé pour les interventions à basse variabilité, nous veillons à la clarté et à la transparence financières", se targue la ministre.
Mme De Block indique avoir entrepris les étapes nécessaires pour ce faire, "souvent en dépit de la résistance d'un certain nombre d'acteurs qui pensent et qui espèrent que l'on va pouvoir trouver des solutions sans changer radicalement d'approche et qui veulent se tourner vers le budget de l'Etat fédéral pour solutionner le problème", conclut-elle.
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