Le taux d'absentéisme pour maladie s'avère deux fois plus élevé dans les grandes entreprises que dans les petites PME, ressort-il d'une analyse menée par le prestataire de ressources humaines Partena Professional auprès de quelque 150.000 salariés répartis dans 20.600 entreprises.
Selon cette étude publiée ce lundi, à l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, la perte de temps de travail due aux jours de maladie est de 7,70% dans les entreprises comptant moins de 10 salariés, alors qu'elle grimpe à 15,09% dans les structures de plus de 1.000 employés.
En revanche, d'autres motifs d'absence tels que les congés payés, les jours fériés ou congé de maternité et congé de paternité sont moins influencés par la taille de l'entreprise, voire n'ont aucun impact.
"Dans les petites entreprises, l'absence d'un salarié est beaucoup plus visible. L'une des raisons de cette différence avec les grandes entreprises peut résider dans une forme de pression sociale: les employés sont souvent réticents à s'absenter pour ne pas pénaliser leurs collègues. À l'inverse, les conséquences de l'absentéisme dans les grandes organisations sont plus diversifiées", explique Ruben Lombart, directeur général de HR Partners, filiale du groupe Partena Professional.`
Toujours selon l'analyse de la société de ressources humaines, les employés des petites entreprises effectuent jusqu'à 77% de leur temps de travail total, tandis que dans les grandes entreprises, ce chiffre tombe à 67,64%, soit une différence de près de 10 points de pourcentage.
Le secteur d'activité a une influence sur la présence des travailleurs. Ainsi, les secteurs des arts de la scène et de la musique occupent la première place avec un taux de présence de 84,8%, suivis de près par les secteurs du cinéma (84,57%) et de l'audiovisuel (81,69%).
A l'inverse, l'absentéisme chez les ouvriers du secteur de la sidérurgie est particulièrement frappant. La performance réelle des travailleurs y est bien inférieure à la moyenne (41,19%).
"Il est essentiel de prendre en compte le contexte derrière ces chiffres. Par exemple, il serait pertinent de faire la distinction entre l'absentéisme à court terme et à long terme. L'absentéisme de courte durée a un impact organisationnel et financier immédiat plus important, notamment en raison de son caractère imprévisible", souligne encore Ruben Lombart pour qui "les mesures actuellement proposées par le gouvernement - comme l'activation immédiate du plan de réintégration et la prise en charge de 30% du salaire garanti - pourraient constituer un levier pour les employeurs afin de réduire l'absentéisme."