L'absentéisme de longue durée a de nouveau atteint des niveaux records l'année dernière en Belgique, ressort-il mardi d'une enquête menée par le prestataire de services RH Securex sur un échantillon de près de 23.000 employeurs.
Au cours d'une journée de travail moyenne, un travailleur sur douze était absent l'année dernière pour cause de maladie. En 2024, le taux global d'absentéisme a augmenté de 4,08% par rapport à un an auparavant. C'est chez les employés (+6,15%) que la hausse a été la plus marquée.
La province du Hainaut, celle de Liège, ainsi que la Région bruxelloise ont enregistré les taux les plus élevés d'absentéisme de longue durée, avec respectivement 4,8%, 4,8% et 4,1%.
L'absentéisme de moyenne durée, qui correspond à une absence allant d'un mois à un an, a quant à lui connu la plus forte augmentation, avec une hausse de plus de 8% en un an de temps. Le phénomène a surtout été constaté auprès des jeunes travailleurs.
Du reste, l'absentéisme touche certains secteurs plus que d'autres. Celui des titres-services est particulièrement concerné avec 11,10% des travailleurs qui étaient absents pour maladie depuis plus d'un an en 2024. Il s'agit d'une augmentation de 21,05% en deux ans de temps. Le secteur des soins de santé est également mal loti avec 4,56% des travailleurs qui étaient en arrêt de longue durée en 2024.
"Dans le secteur des titres-services, il s'agit souvent d'emplois éprouvants et peu flexibles, que les travailleurs effectuent souvent seuls et où la gestion du personnel est peu développée", commente Stephanie Heurterre, Senior HR consultant chez Securex. "Dans le secteur des soins, la pression de travail croissante, en plus de la charge de travail, a également un impact significatif: nous constatons qu'il y a plus de 10.000 postes vacants dans le secteur des soins".
