Un appel à manifester avait été lancé par le groupement belge des pédiatres pour s'insurger contre la politique de la ministre à propos des soins à basse variabilité dans les services de pédiatrie. La ministre les recevra ce mercredi
Ce mardi 9 octobre, une manifestation était prévue par les pédiatres. Elle est temporairement annulée. La ministre De Block a décidé d’accueillir leurs représentants à son cabinet le mercredi 10 octobre, en cette semaine d'élections communales. Pour le Dr Michel Pletincx, président de l’Association professionnelle belge des pédiatres et vice-président de l’Académie belge de pédiatrie, « la ministre se trompe et nous allons poursuivre le dialogue ce mercredi pour lui expliquer la réalité du terrain. On ne peut pas comparer des services de pédiatrie d'hôpitaux de 400 bébés à ceux de 2.000 bébés. Par ailleurs,des études ont montré qu'il faut éviter au maximum les séparations entre les enfants et les mamans et que cela provoque des séquelles. »
Pour lui, comme il l'avait déjà expliqué en avril dans les colonnes du Spécialiste, les nouveau-nés transférés en NIC ou en N* doivent être exclus des soins de basse variabilité. « Si l’enfant hospitalisé en NIC est reconnu, celui qui séjourne en N* (qui rassemble la majorité des nouveau-nés malades) reste dépendant des suites de l’accouchement. C’est l’index de sévérité de l’enfant qui doit être pris en compte et pas celui de la mère ». Il poursuit son raisonnement : « les soins de l'enfant et de la maman sont différents. Il faut une séparation des soins. Il faut reconnaître le bébé indépendamment de la maman. Il ne peut plus être considéré comme un appendice de sa mère. »
Ouverte à l'écoute...et peut-être au dialogue
La ministre fédérale de la santé, Mme De Block, a bien reçu le dernier courrier des pédiatres. Elle entend les écouter comme elle leur a écrit par courrier: « Les questions liées à la séparation de la maman et de l'enfant dans les soins ont été longuement discutées lors de la préparation de l'arrêté royal qui détermine les modalités de mise en oeuvre de la loi sur les «soins à faible variable». Les analyses de l'INAMI indiquent que votre groupe professionnel ne souffrira d'aucun désavantage. Vous affirmez à juste titre qu'un accouchement simple ne signifie pas nécessairement qu'il en va de même pour le nouveau-né. » Elle ouvre légèrement la porte dans son courrier : « Les administrations concernées examinent actuellement comment les avantages pour le nouveau-né peuvent être considérés séparément de la mère. Nous allons vérifier les données qui nous permettront de calculer un «montant prospectif global» distinct pour la mère d'une part et pour le nouveau-né d'autre part. »
La réunion de mercredi s'annonce tendue aussi sur d'autres aspects de cette prise en charge spécifique...
> Voir Ici la lettre du ministre ( en NL)
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