Le 7 décembre dernier, la Délégation des Médecins Francophones en Formation (DeMeFF) , qui poursuit son travail d’accompagnement des médecins assistants candidats spécialistes (MACS) a rencontré le ministre fédéral de la santé, son chef de cabinet, des membres de son cabinet ainsi que M. De Cock avec leurs confrères flamand du VASO pour le suivi de leurs dossiers et demandes.
Pour eux, cette réunion a permis une « discussion relevée mais honnête et constructive. Un échéancier des engagements sur lesquelles nous espérons collaborer très rapidement a été mis en place. » souligne la Délégation
Expertise juridique
Que retenir de cette réunion ? « Nous avons présenté les résultats d'une expertise juridique indépendante de notre statut légal afin de renforcer certains points de faiblesses structurelles de la CCT par des amendements urgents : ils concernent principalement le temps de travail (et le repos) durant les gardes dites appelables et les sursalaires » ajoute la Délégation.
Pour eux, il y a en effet des éléments qui n’avancent pas encore assez vite : « Associé au VASO, nous notifierons à la prochaine CPNMH la nécessité de faire respecter des points précis — étayés par notre expertise juridique — par l'ensemble des hôpitaux belges accueillant des médecins en formation. »
Ils rappellent que « leur objectif est de faire respecter l'esprit de l'accord issu du laborieux processus de consensus piloté par M. De Cock au nom du SPF Santé publique — et ceci de manière urgente. La situation actuelle des MACS est insatisfaisante : aucune avancée d'envergure n'a significativement amélioré notre condition sur le terrain. Nous avons partagé sans détours notre analyse au ministre: si ces résultats ne matchent ni notre implication, ni celle du SPF Santé et de l'INAMI, ils semblent accommoder certaines coupoles hospitalières. .»
Chercher des solutions
Pour sortir de cette impasse, au cours de cette réunion, « une initiative de collaboration interministérielle renforcée avec M. Dermagne et le SPF Emploi a été promise afin d'investiguer des solutions pratiques, impactantes et rapidement implémentables de sanctions aux manquements observés au sein des institutions hospitalières. »
Pour eux, cela pourrait avoir un impact sur le terrain : « Nous espérons que cela soutiendra les efforts des Auditorats du Travail actuellement à l'oeuvre. Nous ne manquerons pas de contribuer à la tâche en cas de non-respect des points soulevés par notre expertise juridique. »
Concernant la "pointeuse" promise par l'inami , la DeMeFF a finalement participé au premier workshop sur le développement de l'application d'enregistrement du temps de travail du SPF Santé. "L'application est actuellement décevante comme anticipé mais les partis impliqués — mis à part les coupoles hospitalières — ont l'air de bonne volonté et motivés."
Pour la Délégation, d’autres combats restent importants : « A moyen et long terme, nous allons continuer le travail sur le contrôle qualité de notre formation, le découplage du statut employeur-formateur grâce à une structure de rémunération des MSF indépendante ainsi que la réforme notre statut social (i.e. le chômage et la pension). »
Lire aussi: LogDoctor : une application lancée par la DeMeFF pour mesurer le temps de travail des MACS
Derniers commentaires
Francois Planchon
16 décembre 2022Le problème de la "pointeuse" est surréaliste : quasi tous les hôpitaux disposent déjà d'une pointeuse directement reliée au logiciel de gestion des salaires, ou d'envoi des données vers le secrétariat social, et même parfois des horaires... Y ajouter les MACs ne pose aucun problème...
Par contre, le débat "public" semble soigneusement éviter la question du statut salarié ou indépendant, qui est quand même essentiel.