Le nombre de documents d'enregistrement d'euthanasie a atteint 2.966 en 2022, soit une augmentation de 9,85% par rapport à l'année précédente, ressort-il des chiffres de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie (CFCEE). L'affection le plus fréquemment à l'origine d'une euthanasie reste le cancer.
En Belgique, les euthanasies représentent désormais 2,5% de l'ensemble des décès déclarés, contre 2,4% en 2021. L'écrasante majorité des documents d'enregistrements sont rédigés en néerlandais (70,4%) mais la Commission a constaté une augmentation plus importante des déclarations francophones, qui sont pass&eacut e;es de 693 en 2021 à 877 en 2022, soit 184 de plus, contre 86 côté néerlandophone.
Le cancer est, de loin, la maladie qui engendre le plus d'euthanasie (59,9%). Viennent ensuite les polypathologies, une combinaison de plusieurs affections chroniques réfractaires (19,6%), les maladies du système nerveux (8,9%), les maladies de l'appareil circulatoire (3,7 %), respiratoire (3 %) et digestif (0,5 %). Les autres catégories rassemblent les 4,4% restants.
La grande majorité des patients euthanasiés en 2022 avaient plus de 70 ans (69,9%) et seuls 1,2% avaient moins de 40 ans. Aucune déclaration relative à l'euthanasie d'un mineur n'a été enregistrée.
Les euthanasies à domicile restent prédominantes, même si en légère diminution. Elles représentent 50,5%, devant les hôpitaux, où leur nombre reste stable à 31,8%, et les maisons de repos et de soins à 16,4 %, qui connaissent une légère hausse.
Enfin, parmi les euthanasies pratiquées en 2022, seules 0,6% concernaient des patients inconscients ayant fait une déclaration anticipée.