Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet (MR) a invité jeudi ses partenaires de gouvernement à garder leur sang froid au sujet de l'affectation du master en médecine pour permettre la gestion des nombreux dossiers encore sur la table.
M. Jeholet était interrogé par "La Première", quelques heures après la menace du président du PS Paul Magnette de voter l'organisation d'un master de médecine à l'Université de Mons à l'aide d'une majorité alternative.
"'La bonne question n'est pas de savoir s'il y aura un master à Namur ou à Mons mais si le système de l'enseignement supérieur en Fédération est viable à terme. Le système est vicié au niveau des habilitations car l'Ares, composée de représentants des établissements de l'enseignement supérieur, est juge et partie. Ce sont eux qui déposent les habilitations et les décident... Il y a donc trop d'habilitations et cela dilue les moyens pour les étudiants et pour engager davantage de profs", a commenté le ministre-président.
Aux yeux de Pierre-Yves Jeholet, personne ne gagnerait au jeu d'une majorité alternative qui serait source d'une "explosion dans la vie politique, y compris fédérale".
Le ministre-président de la Fédération a par ailleurs souligné, dans le contexte de la grogne syndicale au sujet de la perspective d'une évaluation des enseignants, que le Pacte d'Excellence qui l'envisage a fait l'objet d'une large concertation. "S'il y a encore des fenêtres à améliorer, on le fera, mais ce dispositif doit être vu comme une opportunité car au coeur de ce projet il y a l'encadrement, la formation, l'amélioration continue de nos enseignants.... Sans que ce soit une fin en soi, on ne peut avoir un dispositif qui ne sanctionne pas l'enseignant qui ne veut absolument pas s'améliorer", a-t-il affirmé.
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