Le Groupement des Néphrologues Francophones de Belgique (GNFB) et l'Association belge néerlandophone de néphrologie (NBVN) lancent une campagne de sensibilisation du 9 au 15 mars sur les maladies rénales, ont-ils annoncé dans un communiqué jeudi, à l'occasion de la journée mondiale du rein.
Pour le lancement de la campagne, des médecins ont prélevé de manière symbolique "l'urine" du Manneken-Pis à Bruxelles pour encourager la population à faire de même. Les spécialistes incitent donc les Belges à demander un test d'urine chez leur médecin généraliste lors de la prochaine visite, ce qui peut permettre une détection précoce de pr oblèmes rénaux chroniques.
"On estime qu'un million de Belges présentent des signes de problèmes rénaux et que 9 sur 10 n'en sont pas conscients", expliquent les néphrologues qui déplorent également la négligence de l'importance des reins, au détriment d'autres organes comme le cœur et les poumons. "Lorsque les reins ne fonctionnent plus correctement, cela entraîne également des problèmes dans d'autres organes tels que le cœur et les vaisseaux sanguins" précisent les spécialistes. Ils expliquent en outre, que moins de cinq pourcents des personnes souffrant de problèmes savent qu'elles en souffrent aux premiers stades cruciaux, les symptômes physiques n'apparaissent gén&eac ute;ralement qu'à un stade très avancé de la maladie.
Deux grandes causes peuvent expliquer ces maladies chroniques, le diabète de type deux et l'hypertension artérielle chronique, qui représentent ensemble 60 pourcents des cas. L'âge est également un facteur important dans l'apparition de cette maladie. Les néphrologues annoncent par la même occasion une augmentation de cette maladie à l'avenir, notamment à cause du vieillissement de la population.
Le traitement pour de la maladie rénale chronique est le troisième soin le plus coûteux, derrière les soins pour maladies rares et maladies mentales graves, avec un montant de 70.000 euros par patient, expliquent les néphrologues.