Les militants d'Ecolo ont validé dimanche lors d'une assemblée générale à Namur les orientations politiques du parti en matière d'environnement et de santé. Six grandes orientations ont ainsi été validées à la suite d'un processus participatif et d'un sondage mené en août dernier auprès de 950 personnes, indique le parti dans un communiqué.
Ecolo souhaite ainsi "un plan massif de végétalisation des espaces et d'accès à la nature comme source de bienfaits pour la santé humaine et comme mesures d'adaptation aux effets du dérèglement climatique."
La deuxième orientation porte que "une alimentation saine et durable accessible à toutes et tous comme vecteur d'amélioration de la santé, en particulier pour les personnes les plus vulnérables."
Troisièmement, Ecolo réclame "un encadrement de la publicité, de la pollution qu'elle représente et de ses effets délétères sur la santé". Les militants veulent aussi "une démarche visant à lutter plus vigoureusement contre les pollutions chimiques et les perturbateurs endocriniens".
La cinquième orientation validée porte sur "des actions coordonnées pour améliorer la santé environnementale des enfants et des plus jeunes." Enfin, Ecolo réclame "une stratégie pour des soins de santé plus durables, tournés davantage vers la nature et moins polluants".
Ces différentes orientations sont déclinées en propositions concrètes comme, par exemple, la suppression de la TVA sur les fruits et légumes produits localement et la gratuité des cantines scolaires. Ecolo réclame aussi l'interdiction de certaines substances dans des usages non essentiels tels que les bisphénols et PFAS.
Une attention particulière aux plus vulnérables - les enfants, les jeunes, les mamans et les publics populaires - est aussi incluse dans les propositions.
"Les études de biomonitoring auprès de la population belge montrent une corrélation entre le niveau socio-économique et l'exposition aux pollutions. Entre la population d'Anderlues et de Laethem-Saint-Martin, par exemple, l'écart d'espérance de vie est de huit ans en moyenne", a précisé la co-présidente Rajae Maouane.
"D'une certaine manière, tous les ministres devraient être des ministres de la Santé, chacun d'eux disposant en effet de moyens, dans ses attributions, d'améliorer les conditions de santé de la population", a conclu son collègue Jean-Marc Nollet.